Huguette Lachapelle naît le à Saint-Basile-de-Portneuf du militaire Roger Boisseau et de Rita Marcotte[1]. Sa famille emménage cependant à Montréal alors que Lachapelle a cinq ans[2]. Elle obtient son diplôme d'études commerciales au Elie Business College à Montréal[1]. De 1956 à 1962, elle est secrétaire-réceptioniste dans plusieurs bureaux de Montréal[1]. En 1973, elle fait campagne pour René Lévesque dans la circonscription de Laurier et organise en 1976 la campagne électorale de Lise Payette dans Dorion en tant que son adjointe de campagne[3],[2]. De 1976 à 1981, elle est membre du cabinet de Payette, devenue ministre des Ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie[1].
Carrière politique
Après la décision de Lise Payette de ne pas se représenter aux élections de 1981, Huguette Lachapelle est investie candidate du Parti québécois dans la circonscription de Dorion, pressentie par René Lévesque comme le « "gros canon" de son comté »[3]. Elle est élue le avec une avance de près de 2 000 voix sur son plus proche adversaire, le candidat libéralHenri-François Gautrin[1],[2]. Elle continue tout de même d'être mère au foyer en s'occupant de ses deux enfants[2]. Du au , elle est whip adjointe, puis whip en chef jusqu'au , devenant la première femme nommée à ce poste[1],[4],[5]. Après la démission du premier ministre René Lévesque, lorsque questionnée sur le candidat qu'elle préfère pour prendre la tête du parti, Lachapelle choisit Pierre-Marc Johnson, citant que « Les Québécois ne voudraient pas d'une femme comme premier ministre » concernant la candidature de Pauline Marois[6]. Sa remarque attire l'attention, notamment car Pierre-Marc Johnson et Pauline Marois se disent tous deux en désaccord avec Lachapelle[7]. Elle est battue de peu par la candidate libérale Violette Trépanier aux élections générales de 1985[1],[3].
Après la vie politique et vie personnelle
Huguette Lachapelle est par la suite redevenue fonctionnaire, travaillant au ministère de la Justice de 1986 jusqu'à sa retraite en 2002[8].
Après son mariage, elle devient Huguette Boisseau, et a deux enfants[4].
↑Assemblée nationale du Québec, Les députées de l'Assemblée nationale du Québec : Engagées dans l'égalité entre les hommes et les femmes, Assemblée nationale du Québec, , 41 p. (lire en ligne), pp. 13.
↑Maurice Girard, « Les Québécois ne voudraient pas d'une femme comme premier ministre — Huguette Lachapelle », La Tribune, , pp. B1 (lire en ligne).
↑PC, « L’opinion de Mme Lachapelle pas partagée par les siens », Le Soleil, , pp. B1 (lire en ligne).
Jacques Bouchard et Pierre Gravel, « Élue sans l'aide de Lise Payette, Huguette Lachapelle, une députée « ben ordinaire » », La Presse, vol. 97, no 106, (lire en ligne).