Hugues III de Chalon-Arlay ou Hugues de Chalon de Châtel-Guyon (1449 - ) (Châtel-Guyon à Salins) ; est un aristocrate et militaire comtois au service de Charles le Téméraire. Il est connu pour avoir été un des principaux chefs de la révolte comtoise de 1477, contre le roi de France Louis XI.
Il entre au service de Charles le Témeraire en 1475, dont il est particulièrement apprécié[4]. Mais cette relation ne durera pas. Ce dernier fait jeter en prison, peu après la bataille de Morat, la duchesse de Savoie et sa fille Loyse dont Hugues s'était déjà épris. En mars 1476, il est l'un des chefs de l'armée bourguignonne et participe avec son frère Louis — qui y trouvera la mort — à la bataille de Grandson[4]. Après celle-ci, il est chargé de recruter et d'acheminer des renforts d'Italie mais au retour il tombe dans une embuscade et perd une partie de ses biens[3]. Il participe à la bataille de Nancy où meurt le duc de Bourgogne[5]. À la fin de la guerre, il a de nouveau perdu, et ce définitivement, ses seigneuries de Suisse.
Survint la mort du duc de Bourgogne. Comme beaucoup de Comtois, les Chalon-Arlay restent fidèles à la princesse Marie de Bourgogne fille de Charles le Téméraire. Leur fidélité à la Bourgogne se manifestera au moment des guerres de Louis XI à partir de 1477. Cette année-là, Hugues de Chalon devient l'un des principaux chefs de la résistance comtoise avec Guillaume de Vaudrey et Simon de Quingey[6]. Il parvient à rassembler et à unir les armées suisses et comtoises[7] et les commande lors de la bataille du Pont d'Emagny[8]. Malgré une résistance farouche et une brillante charge de cavalerie qui sauve la retraite de l'armée comtoise[9], Hugues de Chalon échoue et est fait prisonnier par Gaston du Lion[10].
Il est envoyé, pendant 2 ans, dans les terribles prisons de Louis XI, à Chalon. Le roi lui propose contre la restitution de ses terres et un mariage avec Louise de Savoie, de passer à son service[11]. Ce dernier finit par accepter et sort de prison en mai 1479. Le mariage avec Louise est célébré le 24 juillet 1479 à Dijon, en présence du roi. Il se voit restituer ses terres plus la seigneurie de Chay[12] (il aura aussi Montrond).
De retour dans sa province, ce dernier est suspect aux yeux de ses compatriotes. En 1480 il est gouverneur de Poligny quand Louis XI se présente devant la cité. Après une résistance symbolique, il livre la ville sans réels combats[13]. Il reçoit à nouveau des récompenses de la part du roi de France.
Il décide de retirer dans son château de Nozeroy où il meurt le 3 juillet 1490.
↑ a et bAlbert de Montet, Dictionnaire biographique des Genevois et des Vaudois qui se sont distingués dans leur pays ou à l'étranger par leurs talents, leurs actions, leurs œuvres littéraires ou artistiques, etc, G. Bridel, (lire en ligne)
↑Ferdinand de Lacombe, Le siége et la bataille de Nancy (1476-1477).: Épisodes de l'histoire de Lorraine, Maubon, (lire en ligne)
↑Académie des sciences, belles-lettres et arts Besancon, Procès-verbaux et mémoirs, (lire en ligne)
↑Léonce de Piépape, Histoire de la réunion de la Franche-Comté à la France: évenements diplomatiques et militaires (1279 à 1678), Champion, (lire en ligne)
↑Armand Marquiset, Statistique historique de l'arrondissement de Dole, C. Deis, (lire en ligne)
↑Jean Baptiste BÉCHET, Recherches historiques sur la ville de Salins ... Avec un plan ... et plusieurs lithographies, (lire en ligne)
↑Jean-François Lassalmonie, La boîte à l'enchanteur: Politique financière de Louis XI, Institut de la gestion publique et du développement économique, (ISBN978-2-11-092596-1, lire en ligne)
↑Frédéric Charles Jean de Baron Gingins-La Sarraz, Recherches historiques sur les acquisitions des sires de Montfaucon et de la maison de Chalons dans le pays-deVaud: précédées d'une introduction avec un plan et suivies de pièces justificatives et de huit tableaux généalogiques de la maison de Montfaucon, G. Bridel, (lire en ligne)
↑Revue historique nobiliaire et bibliographique: recueil de mémoires et documents, J. B. Dumoulin., (lire en ligne)
↑Just Tripard, Notices sur la ville et les communes du canton de Salins. suivies de biographies Salinoises, Dumoulin, (lire en ligne)