L'emplacement de l'hôpital des Enfants-Rouges correspond au no 90 rue des Archives, où le contour du chevet de la chapelle de l'hôpital est visible, et au tronçon de la rue des Archives qui n'était pas encore percée entre la rue Portefoin et la rue des Archives. Les bâtiments du 87 rue des Archives sont également des vestiges de l'ancien hospice.
Hospice des Enfants rouges sur le plan de Mérian en 1615.
Enfants rouges plaque dans la cour du 90 rue des Archives.
Ancienne chapelle des Enfants-Rouges, 90 rue des Archives.
Vestiges de l'hospice, 87 rue des Archives.
Historique
L'Hôtel-Dieu de Paris accueillait, au XVIe siècle, les malades y compris les enfants. Malheureusement ces derniers mouraient prématurément du fait du manque de nourriture et de soins appropriés. La proximité avec les autres malades et le manque d'hygiène de l'époque répandaient les maladies contagieuses et aggravaient la mortalité infantile.
Le , le président Jean Briçonnet, sur proposition de Simon Machaut et Denis Picot, auditeurs en la chambre des comptes, acheta une maison pour les enfants, disposant d'une cour et d'un jardin, pour la somme de mille deux cents livres tournois. Le reste de la somme fut utilisée pour des réparations, meubles et nourriture[2].
Contrairement à ce que rapporte une légende parfois imprimée, les orphelins de cet établissement n'étaient pas vêtus de rouge – la teinture carmin à base de cochenilles étant hors de prix – mais prirent le nom "d'enfants-rouges" parce qu'ils avaient en commun d'avoir tué leur mère en couche. Ils étaient donc séparés des "enfants bleus" recueillis dans l'autre hospice où vivaient des enfants abandonnés et retrouvés souvent cyanosés par le froid.