Honoré de Quiquéran est le fils de Robert de Quiquéran et d'Alix de Meyren né le [2], il est reçu de minorité dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem le [2],[n 1]. Le , à Malte, où il dut faire ses caravanes réglementaires, il devient chevalier de Malte, à l'âge de 22 ans, faisant profession en prononçant les quatre vœux de l'Ordre[2].
En , il est lieutenant de Jean-Jacques de Mauléon, qui venant d'être nommé nouveau prieur de Toulouse, et prend possession du prieuré en son nom[5]. En 1627, il est auprès du prieur de Toulouse responsable des responsions (redevances dues par le prieuré au couvent de Malte)[5]. En 1632, après le décès de Jean-Jacques de Mauléon et la nomination de Claude d'Urre Venterol comme prieur[6], il retourne à Malte où il est élu, le , pilier de la langue de Provence, faisant de lui le grand précepteur un des huit bailli conventuel[7],[8].
Cinq ans plus tard, alors qu'il est toujours à Malte, Honoré de Quiqueran est nommé, le , prieur au grand prieuré d'Arles[9],[n 2], c'est son lieutenant Paul-Antoine de Robin-Graveson qui prend possession du grand prieuré d'Arles en son nom[9].
Son voyage de retour en France, le , est particulièrement houleux. Pris par la tempête il est obligé de débarquer en Sicile, il est à Messine les premiers mois de 1638 avant de prendre un bateau pour Marseille où il n'arrive que le . Il est reçu à Saint-Martin-de-Crau, le , par son frère François de Quiqueran, consul de la ville[9].
Bon gestionnaire, il fait agrandir le prieuré d'Arles[10] qui était avant 1562 la commanderie saint-Thomas d'Arles et qui datait de 1358. Il fait réparer l'église prieurale de Saint-Gilles[11]
À son décès, le [2], son corps fut inhumé, dans la tombe commune de la chapelle Saint Jean du grand prieuré de l'Ordre[12], aujourd'hui siège du musée Réattu.
Dans un acte notarié signé du sieur Véran du , pour la fondation d'une messe basse quotidienne perpétuelle avec deux anniversaires annuels dans l'église conventuelle des Grands Augustins d'Arles, dont un extrait en latin est gravé sur une plaque en pierre ouvragée encore visible de nos jours dans la chapelle du Sacré-Cœur de l'église St Césaire d'Arles, Honoré est dit : « conseiller du Roy en ses conseils d'Estat et privé ».
Notes
↑Sa famille paye 150 écus d'or son passage à Malte
↑Le siège du grand prieuré avait été transféré de Saint-Gilles-du-Gard à Arles (en pratique dès 1562 et officiellement par un décret de l'Ordre du 15 janvier 1615 (cf. Abbé Marcelin Chailan (1908) p.26), à la suite de la destruction des biens de l'ordre à Saint-Gilles pendant les guerres de religion
Références
↑François-Alexandre de La Chenaye-Aubert (1776) p.640, citant Louis Paul Lainé in Dictionnaire véridique des origines des maisons nobles ou anoblies du royaume de France, p.347
Abbé Marcelin Chailan, L'ordre de Malte dans la ville d'Arles, Bergerac 1908 Lire en ligne beaucoup des informations sur les Quiqueran sont de notes manuscrites de Pierre de Quiqueran, neveu de Honoré de Quiqueran (cf. Abbé Marcelin Chailan (1908) p.41)
Antoine du Bourg, Histoire du Grand-Prieuré de Toulouse, Toulouse 1883 Lire avec Gallica