Après avoir abandonné l'école à 11 ans, Hitomi Kanehara se lance dans l'écriture. Elle est longtemps anorexique (expérience qu'elle raconte dans son roman AMEBIC) et portée sur les transformations corporelles (comme l'héroïne de son premier roman). Son père, professeur de littérature et ancien traducteur, est son principal critique : elle avait l'habitude de lui envoyer ses textes par courriel pour qu'il les lui corrige[réf. nécessaire].
En 2003, son premier roman, Serpents et Piercings (蛇にピアス - Hebi ni Piasu), lui vaut le prix Subaru puis, plus tard dans l'année, le plus prestigieux prix littéraire japonais, le prix Akutagawa — en même temps que Risa Wataya. Elles sont alors les deux plus jeunes autrices à avoir reçu ce prix.
Hitomi Kanehara est élogieusement saluée par la critique autant que par les auteurs japonais contemporains. Pour le New York Times, « Hitomi Kanehara est l’icône de la culture pop japonaise ». Pour Hitonari Tsuji, ancien récipiendaire du prix Akutagawa, « un écrivain existe à partir du moment où il possède ce quelque chose. Elle, ce « quelque chose » elle l’a, il n’y a aucun de doute là-dessus ». Et pour Ryû Murakami, qui a remporté le même prix et qui faisait partie du jury qui le lui a attribué, Serpents et piercings« ne pouvait être le fruit que d’un talent véritable ».