Après sa formation d’officier de Marine impériale française, passionné de navigation, il s’établit à Monaco, avant de régner de 1889 à 1922, sous le surnom de « prince des Mers », « prince explorateur » ou « prince navigateur-savant ». Il profite de ses nombreux voyages dans les capitales européennes pour fréquenter les milieux universitaires, scientifiques, académiques, et sociétés savantes, et fait alors l’acquisition en 1873, en Angleterre, de la Pleiad de 1862, voilier goélette 2 mâts de 200 tonneaux, qu'il rebaptise l’Hirondelle (« ce nom devait me rappeler les qualités que j'aime chez l'oiseau qui le porte : résolution aventureuse sous une enveloppe élégante, modeste et fine »[2] ). Il le transforme en navire océanographique pour parcourir la Méditerranée et l’Atlantique jusqu’aux Açores et en Arctique, en patronnant et finançant près de 28 campagnes d’exploration océanographiques, entre 1885 et 1915, jusqu'à la Première Guerre mondiale (de 7 à 14 semaines chacune) accompagné de nombreux experts-scientifiques internationaux[3],[4],[5],[6].
Il se fait construire trois nouveaux navires océanographiques, de plus en plus grands, puissants, rapides, et équipés, pour succéder à son premier navire[7],[8],[9] :
1890 : le Princesse Alice (en hommage à sa seconde épouse Alice Heine) goélette trois-mâts de 53 m, de 650 tonneaux.
1897 : le Princesse Alice II, goélette deux-mâts de 73 m, de 1378 tonneaux.
1911 : l'Hirondelle II, goélette de 82 m, de 1650 tonneaux, dont le laboratoire scientifique est reconstitué et exposé au musée océanographique de Monaco[10],[11].
Le célèbre commandant explorateur Jacques-Yves Cousteau (commandant emblématique de la Calypso) lui succède à la direction du musée océanographique de Monaco entre 1957 et 1988.