Fils d’un pauvre charpentier, Nicolas Philippe Ledru, et d’Anne Joseph Barbier, Hilaire Ledru garda des troupeaux pendant sa jeunesse. Il apprit à lire seul et montra de bonne heure des dispositions singulières pour l’art du dessin. Faute de crayons, en raison de sa pauvreté, il se mit à écrire et à dessiner sur la poussière avec une baguette puis à charbonner des portraits sur les murs blanchis de chaux de la maison paternelle.
Le seigneur du lieu, Delahaye de Gricourt, ayant trouvé son talent prometteur, le plaça à l’Académie de dessin de Douai où il eut comme professeur le peintre Caullet[2]. Il y fit de rapides progrès et alla ensuite à Paris achever de sérieuses études de peinture. Il connut des succès, et des hommes haut placés l’encouragèrent, mais son imprévoyance lui fit négliger le soin d’amasser un peu de fortune pour les jours malheureux.
Ledru était un ami de Joseph Lesurques — un autre douaisien — et a été entendu comme témoin de la défense dans le premier procès de l'affaire du courrier de Lyon en 1796. Il a peint la dernière rencontre entre Lesurques et sa famille avant son exécution[3].
↑Catalogue des ouvrages de peinture, sculpture, dessin, gravure & lithographie du Musée de Douai, Douai, Dechristé, , 240 p. (lire en ligne), p. 40.
↑(en) Sir Charles Oman, The Lyons Mail, Londres, Methuen & Co, 1945, pp. 87, 122.
↑Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique, , p. 343.
↑Pierre-Antoine-Samuel-Joseph Plouvain, Souvenirs à l’usage des habitans de Douai : ou Notes pour faire suite à l’ouvrage de M. Plouvain sur l’histoire de cette ville, depuis le jusqu’au , Douai, D. Ceret-Carpentier, , 173 p. (lire en ligne), p. 204.
François-Xavier Feller, Biographie universelle, ou Dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes : Supplément, vol. 8, Bruxelles, J. Leroux, Jouby et cie, (lire en ligne), p. 97.