Hieronymus Vinders

Hieronymus VindersJheronimus Vender ou Venders
Description de cette image, également commentée ci-après
En 1525-1526, Vinders était maître de chant de l'église Saint-Jean de Gand.

Activité principale Compositeur
Maître de chant
Lieux d'activité Drapeau de Flandre Comté de Flandre
Drapeau des Pays-Bas des Habsbourg Pays-Bas des Habsbourg
Années d'activité vers 1525-1526

Jheronimus Vinders ou Hieronymus Vinders, aussi Vender ou Venders (actif vers 1525-1526) est un polyphoniste néerlandais.

Biographie[1]

Il était un membre moins connu de la génération de compositeurs qui suivit celle de Josquin des Prés, le compositeur célèbre dont il commémora la mort par une lamentation.

On ne sait quasiment rien de sa vie, sauf qu'il était maître de chant à Onze-Lieve-Vrouwe-op-de-rade, métier de l'église Saint-Jean à Gand, du jusqu'en janvier 1526[1]. De cette ville, un centre important de la musique tout au long de la Renaissance, est issu un grand nombre de compositeurs et chanteurs célèbres.

Œuvre

Remarques générales[1]

Caractéristiques

La musique de Vinders a ces deux caractéristiques : celui, plus progressif, de l’imitation élaborée, caractéristique des compositions de la génération de Gombert et Clemens non Papa, et celui qui impliquait des éléments particulièrement conservateurs, tels que l'utilisation de la technique – déjà démodée autour de 1500 ou même avant – du cantus firmus[1]. Parfois, Vinders combine ces éléments conservateurs et progressistes dans une même œuvre, comme dans sa messe basée sur le célèbre air Fors seulement, dans laquelle il utilisa les deux cantus firmus et la parodie en même temps (la technique de la parodie était la méthode préférée de composition des messes jusqu'à la fin du siècle ; elle emprunta de nombreuses voix à un modèle polyphonique).

Deux compositions font preuve du respect que Vinders éprouvait pour Josquin : la Missa 'Stabat Mater' est une messe-parodie sur le motet de Josquin et la lamentation O mors inevitabilis fut composée à l'occasion de sa mort.

L'imitation généralisée et l'appariement des voix sont les principales techniques employées dans des compositions telles que la Missa 'Fit porta Christi pervia' et les chansons néerlandaises à quatre voix. En revanche, le Salve Regina et l’Assumpta est Maria à cinq voix témoignent d'une forte dépendance vis-à-vis de la technique plus ancienne du cantus firmus. Cependant, dans la Missa 'Fors seulement', il utilise, dans différentes sections, à la fois la technique du cantus firmus et celle de la parodie.

Certaines œuvres de Vinders présentent des caractéristiques inhabituelles, comme le trope à la fin du Magnificat, ce qui rend cette composition impropre à l'exécution pendant les vêpres et la transforme en une mise en musique dans le style des motets de Luc I.46-56.

Genres

Vinders écrivait à la fois de la musique polyphonique profane et sacrée pour voix. On n'a pu attribuer aucune composition instrumentale à ce compositeur, qui composa surtout des œuvres sacrées.

La Missa 'Fors seulement', longtemps attribuée à Gombert, est construite sur les chansons de Févin et de Pipelare. Vinders est répertorié en tant que compositeur dans les livres de chœur de l'Illustre confrérie de Notre-Dame à Bois-le-Duc. Cette source est sans doute plus fiable que celle dans laquelle la composition est attribuée à Gombert. Une comparaison du point de vue stylistique semble plutôt confirmer l'attribution à Vinders, mais la confusion témoigne de la qualité de l'œuvre de Vinders[2].

La Missa 'Myns liefkens bruyn ooghen' est transmise de façon anonyme par une seule source et est attribuée à Vinders (voir Jas, 1994). La musique du deuxième Agnus Dei de cette composition a été publiée avec les paroles de la chanson originale et attribuée à Vinders. La messe est basée sur une chanson d'Appenzeller et cite, de ce dernier compositeur, aussi du Salve Regina, dans lequel figure le même air profane. Le psaume-motet Laudate peuri Dominum donne davantage de preuves de l'influence d'Appenzeller et semble avoir été écrit en réponse à son motet Corde et animo.

Huit motets, variant de quatre à sept voix, nous sont parvenus. Dans la fameuse lamentation O mors inevitabilis, à sept voix, Vinders commémora la mort du célèbre compositeur Josquin des Prés[3], comme le firent Gombert et Appenzeller (eux sur les paroles Musæ Jovis)[1]. Il s'agit de l'une de ses pièces les plus souvent enregistrées et qui est parfois jumelée à la lamentation de Gombert sur la mort de Josquin des Prés (lamentatio super mortem Josquini).

On a conservé trois chansons dans la langue maternelle de Vinders : le néerlandais.

Les œuvres

Messes

Dans ses quatre messes, à cinq voix, il utilise différents types de sources.

Motets

Chansons néerlandaises

Orthographe empruntée à Bonda.

Attributions douteuses

  • (la) Missa 'La plus gorgiase du monde' (Missa 'per Alamyr'), à quatre voix, E-MO 771 (anonyme) ; A-Wn 11883 (attribuée à Hieronimus Winters) (sur une chanson anonyme dans D-Mbs 1516)
  • (la) In illo tempore accesserunt ad Jesum, à quatre voix, NL-L 1441 (enregistré dans l'index mais enlevé du manuscrit); I-Bc Q19 (attribué à Moulu) ; A-Wn 15941 (attribué à Mouton), éd. dans SCMot, vii (1989)

Ressources

Références

Sources

Liens externes