Né le 14 janvier 1963 à Arvida (Jonquière)[1],[2], Hervé Bouchard est un écrivain et professeur de lettres québécois.
Il commence à l'écrire à l'âge de 11 ans[1]. Durant ses jeunes années, il remporte plusieurs concours amateurs, ce qui confirme chez lui sa vocation d'écrivain[3].
Il obtient, en 1992, une maîtrise en études littéraires de l'Université de Chicoutimi. Son mémoire est intitulé Autour de Laparesse[4]. Il publie ensuite plusieurs romans. Il enseigne au Cégep de Chicoutimi depuis 1994[5].
En 2010, il est récompensé par le 5e Prix du livre jeunesse des bibliothèques de Montréal pour son premier ouvrage pour la jeunesse : Harvey : comment je suis devenu invisible. Il est l'auteur du texte et Janice Nadeau a réalisé les illustrations. Ils se partagent un chèque de 5 000 $[7],[8].
En 2014, lors de la publication de Numéro six, un livre en partie autobiographique où il fait part d'une nostalgie heureuse sur ses souvenirs de hockey, Le Devoir le compare à Samuel Archibald qu'il rejoindrait sur le « terrain de la culture populaire »[2],[9].
Œuvres
Romans
Hervé Bouchard, Autour de Laparesse : roman (mémoire de maîtrise), Chicoutimi, Université du Québec à Chicoutimi, , 177 p. (ISBN9781412304221).
Hervé Bouchard, Mailloux : histoires de novembre et de juin, Montréal, L'Effet Pourpre, , 190 p. (ISBN2922660133)
Hervé Bouchard, Mailloux : histoires de novembre et de juin, Montréal, Le Quartanier, coll. « Ovni » (no 06), , 160 p. (ISBN978-2-923400-65-5).
Hervé Bouchard, Mailloux : histoires de novembre et de juin, Montréal, Le Quartanier, coll. « Série QR » (no 13), , 169 p. (ISBN9782896982004).
Hervé Bouchard, Mailloux : histoires de novembre et de juin, Montréal, Le Quartanier, coll. « Collection Écho » (no 3), , 163 p. (ISBN9782896982561).
Hervé Bouchard (édition française), Mailloux : histoires de novembre et de juin, Paris, le Nouvel Attila, coll. « Collection Incipit », , 150 p. (ISBN9782371000308).
Hervé Bouchard, Mailloux : histoires de novembre et de juin, Montréal, Le Quartanier, coll. « Collection Écho » (no 3), , 162 p. (ISBN9782896983865).
Inkel, Stéphane. Le paradoxe de l'écrivain : entretien avec Hervé Bouchard, Taillon, La Peuplade, 2008.
Réception critique
D'après Le Devoir, parmi les thèmes majeurs de l'œuvre d'Hervé Bouchard se trouvent « l'expérience langagière, l'oralité, la poétique de l'espace et du lieu, la question centrale de la filiation ». Hervé Bouchard déclare notamment que « [l]e lieu n'est pas un décor. C'est la matière. C'est là que ça se passe ». Et, selon Le Devoir, l'écrivain insiste « sur l'importance de l'énonciation qui est à l'œuvre au cœur de sa poétique ». Hervé Bouchard affirme qu'il n'y a « pas d'autre moteur que celui de la parole »[10]. Le Devoir avance que « le vrai style en littérature est aussi de la pensée en mouvement »[2]. Valère Novarina, de qui on le rapproche parfois, déclarait : « La langue française était mon professeur d'inconnu. »[11]
Radio Canada et La Presse estiment qu'il parvient à décrire la vie « très justement »[8] et les « choses ordinaires » de façon « extraordinaire »[9]. Le Devoir estime que Hervé Bouchard parvient à poser une « grille de lecture poétique sur le réel »[11]. Lors de la réception du Grand Prix du livre de Montréal, Hervé Bouchard déclare être heureux que le prix soit décerné à un « texte très local ». Et Bouchard cite Michel Tremblay qui estime que plus un texte est local, plus il est universel. Sur chacun de ses livres, Hervé Bouchard indique « citoyen de Jonquière »[6].
Dans un article de 2006, Le Devoir le qualifie de « poète-dramaturge de l'enfance ». D'après le journal, Hervé Bouchard écrit « ses histoires d'enfance, vues sans lunettes roses ou le filtre surréaliste coutumier », et il « mythologise » son « coin de pays et ses souvenirs »[11].
Karine Hubert, Olivier Kemeid, Pierre Lefebvre et Louis-Jean Thibault (dir). « René Char et Hervé Bouchard », Liberté, vol. 49, n° 3, 2007.
Lucie Bourassa et Laurance Ouellet Tremblay (dir.). « Poétiques de la parole », Voix et Images, vol. 43, n° 1, 2017.
Louis-Daniel Godin, Les père-mutations : la paternité en question chez Hervé Bouchard et Michael Delisle, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, , 280 p. (ISBN2760643697).
Laurance Ouellet Tremblay, Le scandale et l'incommensurable : engendrement et assujettissement par la parole chez Hervé Bouchard, Pierre Perrault et Hector de Saint-Denys Garneau, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, coll. « Nouvelles études québécoises », , 203 p. (ISBN9782760644250 et 2760644251).