Il a étudié à l'École Supérieure de Peinture, Sculpture et Gravure de Madrid, avec Rafael Doménech, recteur de l'Académie Saint-Ferdinand, devenant ensuite professeur de dessin à l'École Normale.
Ce fut un succès, et Manuel de Falla demande alors à Lanz de fabriquer les marionnettes et les décors du célèbre Retablo de Maese Pedro (1923), appelé en français "Les Tréteaux de maître Pierre[5]", pour l'événement privé organisé le 25 juin 1923 dans l'hôtel particulier de Winnaretta Singer à Paris[6]. Wanda Landowska[7] et Manuel Angeles Ortiz[8], également habitués du Rinconcillo, font également partie de la création de cet opéra.
Professeur de dessin
Toujours en 1923, Lanz emménage à Azuaga, en Estrémadure. Il revient à Grenade en 1926 et élabore ses gravures les plus connues, les vingt “Estampes de Grenade”, teintées d'expressionnisme et de clarté andalouse[9].
En 1936, alors qu'éclate la Guerre d'Espagne, il est arrêté et interrogé[11]. La répression et la violence qui règnent à Grenade obligent Lanz à détruire toutes les réalisations qui l'unissent aux amis artistes républicains de Grenade. Il semble qu'il fut sauvé de l'exécution grâce à l'intervention de Manuel de Falla et de José María Pemán. Mais, désormais, il sera condamné à l'oubli et au silence[12].
Il meurt le 20 mai 1949, à 56 ans, en pleine rue, à la sortie d'un cours de "rééducation et endoctrinement" politique et religieux, à Grenade, au début de la dictature franquiste[13].
Isabel García Lorca, écrira dans ses mémoires quelques lignes qui sonnent comme une épitaphe[14] :
« ...El querido amigo, al admirado artista, el hombre que vivió con estoicismo ejemplar los años más duros de su limpia vida. »
Postérité
La ville de Grenade a nommé une rue et un lycée en sa mémoire. Son petit-fils, Enrique Lanz[15], directeur de la Compañía Etcétera, poursuit la tradition familiale des marionnettes[16].