Fisher épouse l'économiste et historienne Lettice Ilbert (1875–1956) en 1899. Leur fille est l'universitaire britannique Mary Bennett (1965-1980), directrice du St Hilda's College d'Oxford de 1965 à 1980[4].
Il fait ses études à Winchester et au New College, à Oxford, où il obtient un diplôme de première classe en 1888 et reçoit une bourse.
En décembre 1916, Fisher est élu député de Sheffield Hallam[2],[6] et rejoint le gouvernement de David Lloyd George comme Secrétaire d'État à l'Éducation. Il est admis au Conseil privé le même mois. À ce poste, il joue un rôle déterminant dans la formulation de la loi de 1918 sur l'éducation, qui rend la scolarisation obligatoire pour les enfants jusqu'à l'âge de 14 ans. Fisher est également responsable du School Teachers (Superannuation) Act 1918, qui prévoit une pension pour tous les enseignants[7],[8].
En 1918, il est élu député des universités anglaises combinées ( il existait alors des sièges réservés aux universités au Parlement britannique, les university constituencies)[9].
Fisher démissionne de son siège au Parlement en étant nommé intendant des Chiltern Hundred le 15 février 1926, se retirant de la politique pour prendre le poste de directeur du New College, Oxford, qu'il occupe jusqu'à sa mort[10]. Là, il publie une Histoire de l'Europe en trois volumes en 1935[2]. Il siège à la British Academy, au British Museum, au Rhodes Trust, au National Trust, au Governing Body de Winchester, à la London Library et à la BBC. Il reçoit en 1927 le Prix James Tait Black pour sa biographie James Bryce, vicomte Bryce de Dechmont, OM[11] et reçoit l'Ordre du mérite en 1937[12].
En 1939, il est nommé premier président du Tribunal d'appel des objecteurs de conscience en Angleterre et au Pays de Galles[13].
Fisher est mort à l'hôpital St Thomas, à Londres, le 18 avril 1940 après avoir été renversé par un camion et gravement blessé la semaine précédente[10], alors qu'il était en route pour siéger à un tribunal des objecteurs de conscience[14]. Certains de ses biens, dont sa bibliothèque et certains de ses vêtements, sont restés au New College.
Publications (sélection)
Ouvrages
(en) Medieval Empire, Londres, Macmillan and Co., , 2 vol. (lire en ligne)Vol. 2.
(en) Studies in Naponleonic statesmanship Germany, Oxford, Clarendon Press, , 392 p. (lire en ligne).
(en) The History of England, from the Accession of Henry VII to the Death of Henry VIII, 1485–1547, Longmans, Green & Co., (lire en ligne).
(en) Bonapartism. Six Lectures Delivered in the University of London, Oxford, Clarendon Press, , 123 p. (lire en ligne).
(en) The Republican Tradition in Europe, Londres, Methuen & Co., , 305 p. (lire en ligne)[15],[16].
(en) Napoléon, Londres, Williams and Norgate, ; réédition : New York, H. Holt and Company 1913 (Lire en ligne).
(en) Studies in History and Politics, Oxford, Clarendon Press, , 213 p. (lire en ligne).
(en) The Common Weal, Oxford, Clarendon Press, , 296 p. (lire en ligne)[17].
(en) Our new religion, Oxford, Clarendon Press, , 191 p. (lire en ligne).
↑(en) Dennis Dean, « The Dilemmas of an Academic Liberal Historian in Lloyd George's Government: H. A. L. Fisher at the Board of Education, 1916–1922 », History, vol. 79, no 255, , p. 57-81.
↑Rachel Barker: Conscience, Government and War, Routledge, 1982
↑Randolph Spencer Churchill et Martin Gilbert, Winston S. Churchill: 1922–1939, the prophet of youth, Houghton Mifflin, (lire en ligne)
↑Émile Lesueur, « La tradition républicaine en Europe d'après le professeur H.A.L Fisher », Annales révolutionnaires, vol. 5, no 5, , p. 674-684 (lire en ligne).
↑(en) James W. Garner, « "The Republican Tradition in Europe. By Herbert AL Fisher. (New York: GP Putnam's Sons, 1912. Pp. xii, 363.)" [compte-rendu de l'édition américaine de 1912] », American Political Science Review, vol. 7, no 3, , p. 496-498.
↑(en) F. W. Coker, « "The Common Weal. By the Right Hon. Herbert Fisher.(New York: Oxford University Press. 1924" [compte-rendu] », American Political Science Review, vol. 18, no 4, , p. 802-803.
Bibliographie
(en) David Bradshaw, « ‘The Very Centre of the Very Centre’: H. A. L. Fisher, Oxford, and ‘That Great Patriarchal Machine’ », dans Virginia Woolf and Heritage: Selected Papers from the Twentieth-Sixth Annual International Conference on Virginia Woolf, Clemson, Clemson University Press, (lire en ligne), p. 10-29.
(en) Harry Judge, « H. A. L. Fisher: Scholar and Minister », Oxford Review of Education, vol. 32, no 1, .
(en) G. Murray, « Herbert Albert Laurens Fisher, 1865 - 1940 », Biographical Memoirs of fellows of the Royal Society, vol. 3, no 10, (lire en ligne).
(en) L. O. Ward, « H. A. L. Fisher and the Teachers », British Journal of Educational Studies, vol. 22, , p. 191-199 (lire en ligne).