Henry Lafont naît le à Cahors. S'orientant d'abord vers les arts et métiers, il s'engage finalement en 1938 comme élève-pilote dans l'Armée de l'air[1].
Début de la guerre
Avec le grade de sergent, il combat en Afrique du nord pendant le début de la guerre. Refusant l'armistice, il fuit Oran le à bord d'un Caudron C.440 en compagnie de René Mouchotte et André Sorret[1]. Après avoir atterri à Gibraltar, ils prennent le bateau pour l'Angleterre où ils arrivent le [2]. Une fois sur place, Henry Lafont signe immédiatement un engagement pour la Royal Air Force[1].
Bataille d'Angleterre
Il suit une formation à Sutton Bridge au sein d'une Operational Training Unit puis il est affecté au Squadron no 245 avec lequel il effectue des missions de surveillance au-dessus de la mer d'Irlande[1]. En , il est transféré au Squadron no 615 basé successivement à Prestwick, Northolt, Kenley. Aux commandes d'un Hawker Hurricane, il participe à la bataille d'Angleterre pendant laquelle il effectue plus de cent missions[2]. Il s'illustre particulièrement abattant deux avions ennemis les et . De juillet à , il est transféré à l'Operational Training Unit de Crosby-on-Eden, près de Carlisle. Il y forme plus d'une soixantaine de pilotes français[1].
Sur les seize français ayant pris part à la bataille d'Angleterre, seuls le colonel Lafont, Deport, Col J. de Mozay, Cne Xavier de Montbron et le capitaine Perrin ont survécu. Leur participation à la bataille d'Angleterre, et leur affection dans des escadrilles anglaises, leur ont valu le droit de porter l'insigne de la Royal Air Force[3],[4].
Forces Aériennes Françaises Libres
Passé aux Forces aériennes françaises libres, il se rend en au Liban où il intègre le Groupe de chasse Alsace en pleine formation[1]. Participant à la campagne de Libye, il s'illustre au mois de mai en attaquant un bombardier ennemi puis en juin en faisant face à un ennemi supérieur en nombre, combat au cours duquel après avoir endommagé un Messerschmitt Bf 109 il est blessé et son appareil abattu[2]. Au cours de cette campagne, il effectue une cinquantaine de missions de combat[1]. Il est de retour en Europe avec son groupe de chasse Alsace au début de l'année 1943 et participe à compter de cette période aux missions préparatrices des offensives de 1944 puis à ces offensives proprement dites[2]. À l'issue des deux dernières années de la guerre, il totalise 195 missions pour plus de mille heures de vol dont 230 en vol de guerre[5]. Il termine le conflit avec le grade de lieutenant[1], deux victoires homologuées, une probable, un avion ennemi endommagé[5].
Après-guerre
Choisissant de rester dans l'armée, il participe plus tard à la guerre d'Algérie pendant laquelle il reçoit un citation en 1960[1]. Allant jusqu'au grade de colonel, il prend finalement sa retraite militaire en 1966[2]. Restant en lien avec le milieu de l'aviation, il est de 1967 à 1984 directeur général du Salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris-Le Bourget et directeur de la société immobilière de l'aéronautique[1]. Il meurt le à Trémuson dans les Côtes-d'Armor.
Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, SHAA, (ISBN2-904521-46-1).
Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Paris, Editions du Gerfaut, , 286 p. (ISBN2-914622-92-9, lire en ligne).
Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .