Henri Jean Auguste Bugnet nait le à Montceau-les-Mines où son père, Léon Marie Bugnet, est employé aux contributions indirectes. Sa mère, Jeanne Malterre, est sans emploi[1].
Alors qu'il est encore étudiant, Henri intègre l'armée comme engagé volontaire, le 2 janvier 1918. Il participe à la campagne contre l'Allemagne avant d'être démobilisé, le 23 octobre 1919[2].
Avocat à la Cour d'appel de Besançon, il se lance en politique. Secrétaire parlementaire de Julien Durand[4],[5], il s'inscrit au parti radical-socialiste dont il devient le dirigeant dans le Doubs[5].
Premier adjoint au maire[4],[6], Henri Bugnet est élu maire de Besançon le , à la suite du décès de Charles Siffert[6]. Il quitte brièvement ses fonctions lors de sa mobilisation[7],[5]période durant laquelle il est remplacé par l'adjoint Charles Fesselet[7].
Il reprend son poste fin 1940[5],[7]. Il sera confirmé par le préfet[7], puis par l'amiral Darlan, le 24 mai 1941[5], par la suite, il rejoint le Comité local de Libération[8]. Il exerce ses fonctions jusqu'au date de la libération de Besançon[5].
Henri Bugnet est alors suspecté de collaboration[5],[8],[9],[10]. Le Comité locale de libération lui reproche d'avoir apposé sa signature sur une affiche appelant à la dénonciation des juifs[8],[9],[N 1], et souhaite le faire passer devant un comité d'épuration[9]. Il sera blanchis quelques mois plus tard[5],[8],[10]. C'est le docteur Jean Mairey, nouveau commissaire de la république, qui fit le choix de le rétablir dans ses fonctions[9].
Il décède à Neuilly-sur-Seine, le 20 juin 1950, à l'âge de 51 ans[1],[15], à la suite d'une intervention chirurgicale effectuée dans une clinique[15].
Aujourd'hui, l'un des quais de Besançon porte son nom[16].
Notes et références
Notes
↑Son dossier personnel (Archives départementales du Doubs, cote 1485w88 RG), daté de juin 1943, le décrit comme « fidèle à la personne du Maréchal », bien qu'il ne soit pas considéré comme apte « à s'affirmer comme un partisan agissant » du régime de Vichy. Ponçot 2016, p. 51n
Bénédicte Ponçot, Besançon à l’heure de la décolonisation : Le processus de la décolonisation vue d’une ville moyenne de province de 1945 aux années 1960, doctorat, sous la direction de Jean Vigreux, Université de Franche-Comté, (lire en ligne)
Ouvrages généraux
[Gavoille 1982] Jacques Gavoille, « De la stagnation à l'expension », dans Claude Fohlen (dir.), Histoire de Besançon : De la conquête Française à nos jours, t. 2, Cêtre, .