Le , le gouvernement israélien indique qu'il autorise l'avant-poste d'Havat Gilad à se raccorder à l'électricité et à l'eau annonçant qu'il ne serait plus considéré comme un avant-poste et deviendrait une colonie au sein du district de Judée et Samarie[2],[3].
Histoire
Havat Gilad, l'un des 90 avant-postes israéliens construits en Cisjordanie, sans autorisation officielle du gouvernement israélien[4], est situé sur une terre qui serait la propriété privée de Moshe Zar(en), un religieux sioniste et ami de longue date de l'ancien Premier ministreAriel Sharon. Il a affirmé avoir acheté des terres de Cisjordanie à des Palestiniens, depuis 1979. Un certain nombre de Palestiniens l'ont poursuivi en justice en affirmant qu'il avait falsifié des contrats[5]. Son fils, Gilad, est abattu en 2001. À la suite de ce meurtre, Moshe Zar fait la promesse de fonder six colonies à la mémoire de son fils, une pour chaque lettre de son nom[6].
En , l'avant-poste est démoli. Les tentatives de reconstructions et d'expansion sont contestées par les villageois palestiniens de Jit. Ceux-ci affirment que les habitants de l'avant-poste se sont installées sur des terres palestiniennes privées. L' administration civile israélienne(en) a examiné la plainte, déclarant que « la plupart des terres de la région sont des terres palestiniennes privées »[7].
Événements relatifs à l'avant-poste
Plusieurs incidents violents ont impliqué des colons de Havat Gilad. Le , des journalistes couvrant une évacuation, supposée tranquille, de l'avant-poste, sont attaqués par des colons[8]. Le , un millier de colons s'opposent aux forces de police et de l'armée venues pour raser l'avant-poste. Au cours des deux jours de confrontations, 46 policiers, des dizaines de soldats et de colons sont blessés. Quinze personnes sont arrêtées puis libérées quelques jours plus tard[8]. Certains des colons de retour à l'avant-poste, dès le lendemain, érigent des structures temporaires qui sont démantelées une semaine plus tard, mais les colons reviennent sur le site quelques heures plus tard[9]. En novembre, les forces de sécurité décident de porter plainte contre douze des manifestants[10]. En 2004, la police arrête un colon, après que des colons armés de l'avant-poste aient ouvert le feu sur des bergers d'un village palestinien voisin.