Hanka Grothendieck, née Johanna Grothendieck le dans le village de Blankenese près de Hambourg et morte le à Bois-Colombes, est une journaliste allemande.
Liée, dans les années 1920, au milieu bohème libertaire berlinois, elle y rencontre son compagnon Sacha Schapiro, anarchiste émigré russe.
En 1933, Sacha quitte Berlin pour Paris. En 1934, elle le rejoint et donne des cours d’allemand pour survivre.
De à , elle est gouvernante à Nîmes chez M. Valantin, commissaire de police, puis elle retrouve à Paris son mari et leur fils Alexandre, né en 1928, qu’ils avaient confié à des parents nourriciers en Allemagne.
À Nîmes, elle est en relation avec Voline, qu’elle a rencontré à Paris ainsi qu'avec Dori et André Prudhommeaux et d’autres collaborateurs du journal libertaireTerre libre.
En , lors de la déclaration de guerre, la situation des réfugiés s'aggrave puisqu'ils sont désormais des « ressortissants ennemis ». La famille retourne à Nîmes où elle est hébergée par une enseignante de lycée.
En , avec son fils, elle quitte Nîmes pour diriger à Mouriès (Bouches-du-Rhône), une colonie de jeunes réfugiés espagnols parrainée par le Comité français de secours aux enfants et financée par les quakers américains.
Deux mois plus tard, la colonie se déplace à Marseille, au château des Caillols, où elle est arrêtée, le 1er août, et transférée avec son fils au camp de Rieucros.
Elle est libérée de Brens en janvier 1944 et est accueillie à Vabre, dans un centre d'accueil géré par La Cimade.
À la fin de la guerre, ils se retrouvent à Meyrargues (commune de Vendargues, Hérault), et Alexandre entame ses études de mathématiques à Montpellier.
Hanka écrit un roman autobiographique (non publié), Eine Frau, qui relate sa vie jusqu’en 1927, et reprend des contacts avec des militants libertaires dont le couple Prudhommeaux.
En 1948, elle suit (probablement) son fils en région parisienne, puis s’établit à Bois-Colombes où elle finit ses jours.
Œuvre
Eine Frau, (non publié).
Notes et références
↑Michèle Descolonges, Un camp d'internement en Lozère. Rieucros 1938-1942, Toulouse, Presses universitaires du Midi, , 316 p., p. 253-260