Gérard Ghislain Leclerc naît le à Neuilly-sur-Seine[1]. Il est le fils de Paul Leclerc (1916-2003), haut fonctionnaire à l'Unesco, et de Ghislaine Téry (1922-2011), musicienne[2], mariés le . Il a un frère, Jean-Noël, et trois sœurs, Sylvie, Christine et Marianne. Il est par ailleurs le demi-frère du chanteur Julien Clerc, né le 4 octobre 1947 d'une relation entre Paul Leclerc et Évelyne Merlot[3].
Il entre ensuite à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po Paris)[3], dont il est diplômé en 1976. Il a été maître de conférences à l'IEP pendant deux ans.
Après sept ans à Europe 1, il entre à RMC où il est nommé chef du service économique en [2].
À partir de , il anime la matinale de Radio Classique de 7 h 50 à 9 h et remplace Guillaume Durand quand celui-ci n'anime pas l'émission. Il fait le duplex également avec LCI pour cette émission de 8 h à 8 h 30.
En , Gérard Leclerc est recruté comme chef adjoint, puis chef du service économique à Antenne 2[2]. Il y occupe ensuite différentes fonctions : éditorialiste, grand reporter à Riyad et Koweït pendant la Guerre du Golfe, présentateur remplaçant (« joker ») des journaux télévisés du 13 h et du 20 h.
En 1997, il devient directeur adjoint de la rédaction de France 2[2].
En 1998, il est rédacteur en chef, responsable du service politique, économique et social. Éditorialiste politique, il organise la couverture des différentes élections (municipales, régionales, européennes, présidentielle) et participe aux émissions Questions ouvertes et 100 minutes pour convaincre.
En , à l'arrivée d'Arlette Chabot comme directrice de la rédaction, il perd ses fonctions et se consacre notamment à la réalisation d'une série documentaire intitulée En 2 mots (5 × 52 min) avec Florence Muracciole qui décrypte les discours des candidats à l'élection présidentielle française de 2007. Cette série est diffusée sur France 5.
En , il intègre la rédaction de France 3 en tant que rédacteur en chef, responsable du service économique et social puis prend également en la direction du service politique de la chaîne.
Pour sa première rentrée télévisuelle, il rénove la grille des programmes en créant notamment trois nouvelles tranches d'informations (Politique Matin, LCP 13 h et LCP Info à 20 h 30). Début 2010, il donne pour objectif à LCP-AN la finalité suivante : un média global.
Candidat à sa propre succession à la présidence de LCP-AN en 2015[6], il n'est pas choisi par le président de l'Assemblée nationale et c'est Marie-Ève Malouines qui lui est préférée par Claude Bartolone ; elle est nommée le pour lui succéder[7],[8].
En , Gérard Leclerc épouse l'animatrice de radio Julie, rencontrée à Europe 1[3]. Ils ont trois enfants : des jumeaux, Antoine et Mathieu (nés en 1982) et une fille, Charlotte (née en 1987)[9].
Accompagné de deux passagères, il devait se rendre à La Baule pour un déjeuner.
Après avoir téléphoné aux services de Météo-France, il a décalé son départ à 11 h et son arrivée était estimée vers midi à La Baule.
Après avoir été en contact avec la tour de Nantes, au moment de contacter à nouveau le SIV (Service d'information de Vol), Gérard a affiché une mauvaise fréquence radio et il a poursuivi son vol en passant par le nord de la Loire à une altitude de 1 200 ft, environ 365 mètres. Une minute plus tard, travers nord de la centrale de Cordemais, il a infléchi sa trajectoire vers le sud et a commencé à descendre, probablement pour éviter des entrées maritimes.
L’avion est très probablement entré dans la couche nuageuse et le pilote a perdu les références visuelles extérieures, le conduisant très probablement à une désorientation spatiale. Il ne s’est alors pas rendu compte qu’il débutait un virage par la droite avec un fort taux de montée.
À l’altitude de 1 200 ft environ, l’avion a poursuivi le virage serré à droite avec une forte assiette à piquer. Il a très probablement perdu le contrôle de l’avion alors qu’il était en virage.
L'épave est repêchée le [1],[11],[12],[a] dans le fleuve, à Lavau-sur-Loire[1], à quelques mètres de profondeur dans un secteur de forts courants. Les deux autres occupants de l'appareil ont également trouvé la mort dans l'accident, parmi lesquels figure Michèle Monory, fille de l'ancien ministre et président du SénatRené Monory[14],[12].
Ses obsèques civiles ont lieu le au cimetière de la commune des Trois-Moutiers, dans la Vienne[15].
↑Le corps du journaliste est repêché à la date du [12] : il est en conséquence officiellement déclaré mort à cette date par la médecine légale et non à la date de l'accident qui a eu lieu la veille, comme l'attestent tous les articles de presse. La passagère Michèle Monory, fille de l'homme politique René Monory, est également déclarée morte à la même date[13].
↑« Vienne : Michèle Monory et Gérard Leclerc tués dans le crash d’un avion de tourisme », (consulté le ) : « La fille de René Monory, Michèle, et l’ancien journaliste Gérard Leclerc sont morts, selon des sources concordantes, dans le crash d’un avion de tourisme parti de Loudun ce mardi 15 août 2023. […] Parmi les trois passagers qui restaient à identifier formellement, indique la préfecture de Loire-Atlantique, se trouvaient deux figures du département : la fille de René Monory, Michèle, et l’ancien journaliste Gérard Leclerc. […] Une troisième victime se trouvait dans le petit avion de tourisme. Il s'agit d'une amie de Michèle Monory, âgée de 85 ans, qui vivait à Séville. »
↑ ab et cNicolas Jacquard, Pauline Théveniaud et Benoît Daragon, « Le journaliste Gérard Leclerc disparaît dans le crash d’un avion de tourisme en Loire-Atlantique », sur leparisien.fr, (consulté le ) : « L’avion avait disparu des écrans radars aux alentours de 14 heures ce mardi 15 août. Au terme de larges recherches, la carcasse disloquée de l’appareil a été retrouvée vers 19 heures sur la commune de Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique), entre Nantes et Saint-Nazaire […] Au lendemain de l’accident, les trois corps ont été repêchés sur les lieux du drame. »