Il est mobilisé en 1914 dans l’artillerie mais en ressort blessé en 1918[5].
Tout au long de la Première Guerre mondiale, il produit une oeuvre patriotique qui touche à divers domaines de l’art décoratif décors pour les paquebots (dont Le Lafayette en 1930), publicités, jeux, affiches, menus, programmes, costumes, éventails, foulards, et même des chaussures[6]. Son trait est reconnaissable par l’exécution de petites figures détaillées aux contours épais et noirs, rehaussées d’aplats de couleurs vives réalisées à l’aquarelle. Il a également conçu un caractère d'imprimerie, intitulé Guy-Arnoux capitale, qu'il a réalisé en 1914 à la demande de Georges Peignot pour la Fonderie G. Peignot & Fils[7].
Il réalise ainsi de nombreuses illustrations, dessins et affiches de propagande durant cette période.
Dès 1914, il produit de nombreux albums mettant en avant la gloire militaire de la France. Ainsi, à travers ses illustrations, il représente l’engagement des soldats et marins français. Une grande part de sa production s’attache également à incarner le quotidien des combattants - comme dans l’estampe L’arrivée du vaguemestre[8] datée de 1915 - mais aussi de la population restée à l’arrière, comme dans l’ensemble de papier à lettres intitulé Pochette de la Marraine qu’il réalise en 1916.
Guy ARNOUX, Pochette de la Marraine, 1916, Nanterre, La contemporaine - Ensemble de papier à lettre sur le thème de la vie quotidienne dans le contexte de la Première Guerre mondiale
Guy ARNOUX, Pochette de la Marraine, papier à lettres orné d'images, 1916
Guy ARNOUX, Pochette de la Marraine, Lundi, 1916
Guy ARNOUX, Pochette de la Marraine, Mardi, 1916
Guy ARNOUX, Pochette de la Marraine, Mercredi, 1916
Guy ARNOUX, Pochette de la Marraine, Jeudi, 1916
Guy ARNOUX, Pochette de la Marraine, Vendredi, 1916
Guy ARNOUX, Pochette de la Marraine, Samedi, 1916
Guy ARNOUX, Pochette de la Marraine, Dimanche, 1916
Les thèmes phares de son œuvre restent donc l’armée, la guerre, et le patriotisme, qu’il aborde de façon esthétique, sur un ton léger, voire humoristique. Il représente un art populaire, à la fois décoratif du quotidien et ancré dans un discours traditionnel. Ses œuvres sont en cela un témoignage vif et précieux du quotidien de la première moitié du XXe siècle et de l’impact de tous les grands bouleversements historiques sur cette période.
Une œuvre humoristique
Ses illustrations patriotiques ont toujours un aspect humoristique, ce qui lui permet d’être très populaire et de forger la reconnaissance de son travail auprès d’une large partie du public.
En 1916, il collabore à l’exposition "La guerre et les humoristes" organisée par la Société des dessinateurs humoristes et la Société des Artistes humoristes, pour laquelle il réalise même l'affiche.
Il participe également au Salon de guerre des humoristes à la Galerie La Boétie Paris en 1926, dans lequel il présente un dessin intitulé Gloire aux soldats français[10].
Peintre officiel de la Marine française
À la suite d'une blessure en 1918, il demande une affectation dans la Marine.
Il meurt en 1951, près d'Orléans, à Ardon, dans la propriété familiale dite La Rousselière, après une journée de chasse.
Collection
Une grande partie de son œuvre, notamment ses estampes, sont conservées dans les fonds de La contemporaine[12].
On y trouve quelques-unes de ses œuvres[12] mais aussi un ensemble significatif d’estampes[12], qui permet de saisir l’oeuvre de Guy Arnoux dans sa totalité.
Ouvrages illustrés
Le Dernier des Rochehaut de Henri Chervet, Paris, Devambez, 1920
Le Soldat français dans les guerres, Paris, Société Littéraire de France, 1917
Les Françaises, Quatre images allégoriques, Paris, Devambez, 1918
Les Marins de France, sous patronage du Secrétariat d’État à la Marine, Draeger, 1918
Chansons du marin français au temps de la marine en bois, Paris, Devambez, 1920
Les Caractères observés par un vieux philosophe du haut de sa fenêtre, Chez Devambez, 1920
À l'issue de la guerre 1914-1918, l'American Field Service, devenu en 1917 une unité de l'US Army, adopte une iconographie représentant Gilbert du Motier de La Fayette et George Washington.
Ses volontaires ont en effet aidé la France en mémoire de l'aide française à la guerre d'indépendance américaine.
↑Ministère de la Marine, Annuaire de la Marine 1922, Paris, Imprimerie nationale, , p. 106.
↑ ab et c« Calames », sur calames.abes.fr (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
Annie Renonciat, « Arnoux, Guy », dans Isabelle Nières-Chevrel, Jean Perrot, Dictionnaire du livre de jeunesse : la littérature d'enfance et de jeunesse en France, Paris, Éditions du Cercle de la Librairie, , 989 p. (ISBN978-2-7654-1401-8), p. 43