Dans le cadre du rapprochement entre le duché d'Athènes et la principauté byzantine de Thessalie, menacée par Constantinople vers 1272/3 (batailles de Néopatras et de Démétrias), il fut fiancé avec la fille de Jean Ier Doukas, Hélène, qu'il épousa avant 1279[N 1] ; il reçut pour sa dot des possessions en Thessalie méridionale (Lamia, Gardiki, Siderokastro, Gravia)[2].
Il succéda à son frère Jean Ier à sa mort en 1280. Il fut le premier souverain d'Athènes à porter dans les documents officiels le titre de « duc », ses prédécesseurs se qualifiant de « seigneurs »[3]. En 1282, il envoya neuf navires se joindre à la flotte de son suzerain Charles d'Anjou[4].
En 1285, tandis que Charles II de Naples, prince nominal d'Achaïe, était emprisonné, Robert d'Artois, le régent du royaume, nomma Guillaume bailli et le vicaire-général d'Achaïe ; au cours de son mandat il fit reconstruire le château de Dimatra pour défendre le nord de la Messénie des attaques du despotat de Morée qui avait reconquis précédemment l'Arcadie[5]. Il était alors le baron le plus puissant en Grèce française.
En 1286, il eut à arbitrer la succession du marquisat de Bodonitza après la mort de la marquise Isabelle Pallavicini, disputée entre le veuf de cette dernière (peut-être Antoine le Flamenc) et son cousin Thomas Pallavicini qui resta en possession de l'héritage[6].
Guillaume mourut en 1287 et son fils encore mineur Guy II de La Roche lui succéda, sous la régence d'Hélène.
Notes
↑Date déduite par Jacoby de la probable date de naissance de son fils (1279) qui atteint sa majorité (14 ans révolus) en 1294.
(it) Andreas Kiesewetter, in Bisanzio, Venezia e il mondo franco-greco (XIII-XV secolo) pp. 289-348, , 572 p. (ISBN9789607743220).
David Jacoby, « Catalans, Turcs et Vénitiens en Romanie (1305-1332) : un nouveau témoignage de Marino Sanudo Torsello », Studi Medievali, Spoleto, vol. 3a serie, XV, noI, .
Jean Longnon, L’Empire Latin de Constantinople et la Principauté de Morée, Paris, Payot, .