Gui (Guido[1]) — on trouve également les formes Guy, Guigues[ReG 1], voire Guillaume[ReG 2],[2] — est le fils du comte de GenèveGuillaume II et de son épouse Alice (v. 1195-1256), fille d'Albert II, issu de la famille de La Tour du Pin, originaire du Dauphiné[3]. Toutefois, l'historien Matthieu de La Corbière considère que celle-ci pourrait être issue de la famille de Faucigny[4]. Ils ont « sept fils vivants [...] et au moins une fille »[5].
Il est mentionné dans un acte de son père de 1252[ReG 1], peu avant la mort de ce dernier le , à Domène, dans le Dauphiné[7],[ReG 3]. Leur frère Amédée, évêque de Die, est désigné pour être l'exécuteur testamentaire[5],[ReG 4].
Ministère épiscopal
Contrairement à ses frères, Gui, entame une carrière ecclésiastique en France[8]. Il est élu, sous le nom de Guido II, évêque de Langres, en 1268, selon le Gallia Christiana[1], ou 1266, selon Duparc (1978)[8].
Gui accompagne le roi de France Louis IX à l'occasion de la croisade de 1270[8], où il trouvera la mort. L'année suivante, il est présent lors du sacre du nouveau roi, Philippe III le Hardi, à Reims, le [8],[9]. Il devient par la suite l'un de ses conseillers[8],[10],[9].
En 1273, il fait réaliser un catalogue de l'ensemble des fiefs et vassaux de l'évêché[11]. Il renonce au cours de l'année à sa part d'héritage paternel (droits et prétentions) en faveur de son petit-neveu le comte Aymon II de Genève[ReG 5].
Dans son testament établit le , le comte de Genève Aymon II le désigne comme exécuteur testamentaire, au côté de son frère, Jean, abbé de Saint-Seine[ReG 6].
Gui teste en 1290, en faveur de ses neveux, l'évêque de Valence, Jean, et l'archidiacre de Dijon, Gui[5]. Il semble mourir vers la fin de l'année 1290 ou au début de l'année suivante[8].
↑Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, p. 478, in Mémoires et documents publiés par la Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève, tome 7, Alexandre Jullien Libraire, Genève, 1956.
↑Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe - XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , 646 p., p. 50.
↑ ab et cLéonce de Piépape, Une châtellenie du pays de Langres : les anciens seigneurs et l'ancienne seigneurie de Pleopape (Piépape, Haute-Marne), Champion, , 208 p., p. 17.
↑ a et bLéon Kern, Études d'histoire ecclésiastique et de diplomatique, Payot, Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande, Lausanne, 1973, 221 pages, p. 7.
↑Léonce de Piépape, Une châtellenie du pays de Langres : les anciens seigneurs et l'ancienne seigneurie de Pleopape (Piépape, Haute-Marne), Champion, , 208 p., p. 16.
(la) « province de Lyon (évêchés d'Autun, Langres, Chalon-sur-Saône, Mâcon) », dans Gallia Christiana, vol. 4, (lire en ligne), p. 611-614, Guido II, 510-643 , Episcopi Lingonenses.
Arthur Daguin, Les évêques de Langres. Etude épigraphique, sigillographique et héraldique, Langres au musée/ Paris, Societé historique et archéologique de Langres, coll. « Mémoires », , 192 p. (lire en ligne).
Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p..