Elle a inspiré deux romanciers contemporains. Dickens, qui a passé quelques jours à Preston en , ne décrit pas de grève dans Hard Times, dont la parution commence en avril 1854 dans Household Words, mais montre des ouvriers trop facilement influencés par des meneurs et des patrons trop arcboutés sur leurs conceptions rigides de l'économie[2]. Il s'inspire de l'un des deux meneurs, le tribun Mortimer Grimshaw, dont il a vu la violence à l'occasion d'un meeting, pour créer son meneur syndicaliste, Slackbridge, et l'intransigeance des patrons lui inspire le caricatural Bounderby[3]. Elizabeth Gaskell, dans North and South, qui succède au roman de Dickens dans sa revue, s'inspire de la grève de Preston pour décrire celle qu'elle place à Manchester ; le syndicaliste Higgins a la modération et le sérieux de George Cowell et le manufacturier Thornton montre au début toute l'arrogance du patron d'industrie persuadé qu'il suffirait aux ouvriers de travailler avec acharnement comme lui pour atteindre sa position[4], n'hésite pas à utiliser des knobsticks, avant de montrer plus de compréhension envers ses employés.
(en) H. I. Dutton et John Edward King, 'Ten per cent and no surrender' : the Preston strike, 1853-1854, Cambridge University Press, , 274 p. (ISBN978-0-521-23620-1, lire en ligne)