Le Groupe Socialiste Révolutionnaire est créé le 23 juin 1899[1] par des dissidents de l'Union Socialiste, opposés au nouveau gouvernement Pierre Waldeck-Rousseau auquel appartient le général Gaston de Galliffet[1], surnommé le « massacreur de la Commune »[2]. Il est l'expression parlementaire du Parti socialiste révolutionnaire (PSR)[1]. Ils sont ensuite rejoints par les treize députés du Parti Ouvrier Français (POF), qui forment une « fraction parlementaire du parti » autonome[1]. Ils se réunifient cependant le 12 décembre 1899, après le congrès général des organisations socialistes françaises ayant eu lieu du 3 au 8 décembre 1899, sous le nom du Groupe Parlementaire du Parti Socialiste[1].
Refondation
À la suite des élections législatives des 27 avril et 11 mai 1902, révolutionnaires et réformistes ne s'entendent pas sur la position à tenir envers le gouvernement Émile Combes. Alors que Jean Jaurès et le PSF apportent un soutien partiel au Bloc des gauches, les députés du PSdF refusent toute participation à un « gouvernement bourgeois ». Ainsi, à l'ouverture de la législature, le groupe socialiste se scinde avec les formations de deux nouveaux groupes : d'un côté celui-ci, regroupant les proches de Jules Guesde, d'Édouard Vaillant[3] et les blanquistes, et de l'autre le groupe Socialiste parlementaire. Le groupe ne compte que 12 membres lors de sa constitution le [4],[5], alors que le groupe des socialistes « jauressistes » compterait 37 élus[6].
↑Justinien Raymond, « Édouard Marie Vaillant », dans Biographie d’Édouard Vaillant, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
↑D. Ligou, p. 159. 14 élus selon D. Ligou, qui nomme Jean-Baptiste Bénézech (Hérault), et Gabriel Baron (Bouches-du-Rhône), sans que ces noms apparaissent dans la source suivante.
↑ a et bLe Socialiste, N° 1, op. cit., « Rapport du groupe socialiste révolutionnaire à la Chambre »