Le Grand Prix automobile des États-Unis2017 (2017 Formula 1 United States Grand Prix), disputé le sur le Circuit des Amériques, est la 973e épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950. Il s'agit de la quarante-deuxième édition du Grand Prix des États-Unis et de la trente-quatrième comptant pour le championnat du monde de Formule 1. Ce sixième Grand Prix disputé sur ce circuit situé à Austin (Texas) est la dix-septième manche du championnat 2017.
Sur le circuit des Amériques, où il s'est déjà imposé quatre fois depuis 2012, Lewis Hamilton se montre intouchable durant la totalité des séances d'essais et des trois phases des qualifications. Il n'a besoin que d'une tentative lors de la dernière phase qualificative pour se mettre hors de portée de ses rivaux en établissant le nouveau record de la piste, en 1 min 33 s 108. Il porte son propre record de pole positions à soixante-douze, pour son onzième départ en tête de la saison. Sebastian Vettel se rapproche à 239 millièmes de seconde en fin de séance pour s'élancer à ses côtés, en première ligne. 9 millièmes de seconde séparent trois pilotes dans la lutte pour la deuxième ligne ; Valtteri Bottas devance finalement Daniel Ricciardo et Kimi Räikkönen qui obtiennent le même temps. La quatrième place échoit à l'Australien qui a réalisé sa performance plus tôt que le pilote Ferrari, qui s'élance dès lors en troisième ligne, aux côtés d'Esteban Ocon qui bénéficie de la pénalité de quinze places de recul infligée à Max Verstappen, auteur du sixième temps. Carlos Sainz Jr. débute chez Renault en quatrième ligne, devant son compatriote Fernando Alonso.
Mercedes Grand Prix est sacré champion du monde des constructeurs pour la quatrième fois consécutive tandis que Lewis Hamilton, après sa neuvième victoire de l'année, la soixante-deuxième de sa carrière, est désormais tout proche de son quatrième titre mondial grâce aux soixante-six points d'avance sur Sebastian Vettel (une cinquième place lui suffit dans n'importe laquelle des trois dernières courses de la saison). Vettel, qui prend le meilleur départ et boucle les cinq premiers tours en tête, n'a aucun moyen de résister au pilote de la Flèche d'Argent qui porte une attaque, avec l'aide de son aileron arrière mobile, au bout de la ligne droite menant au douzième virage du circuit. Dès lors, Hamilton n'est plus inquiété et roule sans aucun problème vers sa cinquième victoire en six éditions du Grand Prix des États-Unis. Il s'impose avec une stratégie à un seul arrêt alors que Vettel doit en observer deux. Après son second passage par les stands, Vettel récupère, à cinq tours de l'arrivée, la deuxième place que lui cède Kimi Räikkönen sur ordre de la direction de Ferrari ; en pneus frais, il réalise le meilleur tour de la course dans sa cinquante-et-unième boucle. Pendant ce temps, Max Verstappen remonté du seizième rang sur la grille, revient dans les échappements du Finlandais et le dépasse dans le dernier tour en mettant ses quatre roues hors de la piste : pénalisé de cinq secondes pour cette manœuvre illicite, Verstappen rend la troisième marche du podium à Raïkkönen. Valtteri Bottas, en délicatesse avec ses pneus et dépassé par Räikkönen, Vettel et Verstappen dans les quinze derniers tours, termine l'épreuve en cinquième position, alors qu'Esteban Ocon est à nouveau le meilleur du reste du plateau en conservant la sixième place qu'il occupait sur la grille de départ. Il établit un nouveau record de vingt-six courses terminées consécutivement en autant de départs depuis ses débuts. Carlos Sainz Jr., pour sa première course chez Renault, se classe septième à un tour du vainqueur, Sergio Pérez, Daniil Kvyat et Felipe Massa prennent les derniers points en jeu. Daniel Ricciardo a abandonné sur casse moteur au bout de quatorze tours.
En tête du championnat des pilotes, Hamilton, le seul à avoir marqué lors de toutes les manches, totalise désormais 331 points, loin devant Vettel (265 points) qui prend un d'avance sur Bottas (244 points) ; suivent Ricciardo resté à 192 points, Räikkönen (162 points), Verstappen (123 points), Pérez (86 points) et Ocon (73 points). Mercedes est désormais champion du monde des constructeurs avec 575 points contre 428 points pour la Scuderia Ferrari qui devance Red Bull Racing (315 points) ; suivent Force India (159 points), Williams (68 points) et la Scuderia Toro Rosso (52 points) tandis que Renault (48 points) repasse devant Haas (43 points). McLaren (23 points) et Sauber (5 points) ferment la marche.
Contexte avant le Grand Prix
Attribution des titres de champion du monde des pilotes et des constructeurs
Après sa victoire au Japon et avec une avance de 59 points sur Sebastian Vettel et de 72 points sur Valtteri Bottas, Lewis Hamilton peut remporter son quatrième titre de champion du monde à Austin s'il marque 16 points de plus que son rival afin de parvenir à 75 points d'avance, soit :
s'il remporte le Grand Prix et que Vettel ne fait pas mieux que sixième ;
s'il termine deuxième du Grand Prix, que Vettel ne fait pas mieux que neuvième et que Bottas ne gagne pas, le Finlandais ayant toujours un espoir de titre dans ce cas[1],[2].
Mercedes remporterait un nouveau titre de champion du monde des constructeurs :
si aucune Ferrari ne marque ;
si les deux Ferrari finissent derrière Mercedes ;
si une Ferrari abandonne et que l'autre finit au-delà de la deuxième place ;
si les deux Ferrari finissent au-delà de la cinquième place ;
Dans le cas où Ferrari signe un doublé, Mercedes devra obligatoirement obtenir les troisième et quatrième places[1].
Les pneus ultra tendres sont utilisés pour la première fois sur le Circuit des Amériques. Habituellement violet, le flanc de ces pneumatiques est exceptionnellement rose pour soutenir la campagne internationale annuelle de prévention du cancer du sein connue aux États-Unis sous la dénomination National Breast Cancer Awareness Month[6].
Essais libres
Première séance, le vendredi de 10 h à 11 h 30
Temps réalisés par les six premiers de la première séance d'essais libres[7]
Temps minimal à réaliser pour la qualification : 1 min 41 s 459 (107 % de 1 min 34 s 822)
Grille de départ
Stoffel Vandoorne, auteur du treizième temps reçoit 25 places de pénalité pour pouvoir utiliser son neuvième moteur thermique, un onzième MGU-H, un onzième turbocompresseur et un huitième MGU-K ; il s'élance de la vingtième et dernière place[14] ;
Brendon Hartley, auteur du dix-huitième temps, est pénalisé d'un recul de 25 places sur la grille de départ après des changements de différents éléments de son groupe propulseur ; il s'élance finalement de la dix-neuvième place après la pénalisation de Vandoorne[15] ;
Nico Hülkenberg, auteur du quinzième temps, est pénalisé d'un recul de 20 places après un cinquième changement de turbocompresseur ; il s'élance finalement de la dix-huitième place[16] ;
Kevin Magnussen, auteur du vingtième temps, est pénalisé d'un recul de trois places pour avoir gêné Sergio Pérez lors de la première phase qualificative. Compte tenu des pénalités infligées aux autres pilotes, il est finalement promu à la dix-septième place[17] ;
Max Verstappen, auteur du sixième temps recule de 15 places ; il part finalement du seizième rang[15] ;
Lance Stroll, auteur du dix-septième temps, est pénalisé d'un recul de trois places pour avoir gêné Romain Grosjean lors de la deuxième phase qualificative. Compte tenu des pénalités infligées aux autres pilotes, il est finalement promu à la quinzième place[17].
La grille de qualification du Grand Prix des États-Unis 2017
La grille de départ du Grand Prix des États-Unis 2017
Esteban Ocon établit le nouveau record de courses terminées consécutivement par un pilote débutant. Avec 26 arrivées en autant de courses depuis ses débuts chez Manor Racing en 2016 au Grand Prix de Belgique, il bat le précédent record de Max Chilton établi entre 2013 et 2014 ; le record du nombre d'arrivées consécutives reste détenu par Nick Heidfeld (33 entre 2007 et 2009)[32] ;
Max Verstappen est élu « Pilote du jour » lors d'un vote organisé sur le site officiel de la Formule 1[33] ;