Talleyrand espère constituer un gouvernement solidaire dont il prendrait la tête, mais Louis XVIII, qui se méfie de lui, gouverne directement, ne convoquant que rarement le Conseil[1]. Il ne prend pas de premier ministre. Par nécessité politique, il accorde cependant des portefeuilles importants à Talleyrand et ses proches issus du gouvernement provisoire : l'abbé Louis, Dalberg, Malouet, l'abbé de Montesquiou (précédemment agent de liaison entre Louis XVIII et Talleyrand). Le , Talleyrand défend devant la chambre des pairs le premier budget français qui engage l'État à rembourser les emprunts qu'il contracte[2].
Louis XVIII n'a confiance qu'en son conseiller et « ministre favori », Blacas, qu'il nomme à la tête de sa Maison, et peu en Talleyrand qu'il envoie pourtant le au congrès de Vienne. Ce dernier y sera contrarié par l'influence de Blacas sur le roi, Metternich essayant même de négocier directement avec eux[3].
Pendant les Cent-Jours, Louis XVIII s'est replié le à Gand et alors que Talleyrand est retenu par le Congrès de Vienne, il constitue autour de lui un cabinet en exil[4] composé de :
Ce gouvernement pris entre Napoléon et les puissances alliées de la Septième Coalition n'a pratiquement aucun pouvoir. D'autres personnalités font le voyage à Gand pour marquer leur fidélité au Roi : Bertin, Lacretelle, Bergasse, Charles Greffulhe, Ternaux, Lainé, Guizot.