Le 25 mars suivant, en pleine pandémie de coronavirus, le gouvernement est renversé par une motion de censure déposée par la LDK, qui fait partie de la coalition gouvernementale[3]. La motion de censure a été déposée après le limogeage d'un ministre de la LDK par Albin Kurti pour avoir soutenu la proposition de la mise en place de l'état d'urgence par le président Thaçi. L'alliée d'Autodétermination au sein du gouvernement reproche en effet à Albin Kurti le limogeage de l'un de ses ministres pour avoir soutenu la proposition de mise en place de l'état d'urgence du président Thaçi, dont les pouvoirs auraient été augmentés durant cette période. Selon le Premier ministre sortant, qui bénéficiait pourtant d'une cote de popularité de 65 %, ce retournement d'alliance aurait pour réelle cause les pressions exercée par les États-Unis mécontents de sa politique envers le voisin serbe[4],[5]. Trois membres de la LDK, dont Vjosa Osmani s'opposent à la motion, qui est adoptée par 82 voix sur les 115 députés présents, conduisant à la mise en place d'un gouvernement de gestion des affaires courantes jusqu'à la désignation d'un nouveau Premier ministre[6]. Le gouvernement Kurti assure ainsi l'intérim à partir du 26 mars jusqu'à la prise de fonction de Avdullah Hoti le 3 juin 2020.