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Du fait d'une crise économique, des conséquences du séisme d'Izmit, des scandales de corruption et de la mauvaise santé du Premier ministre Ecevit, ce dernier se résout à convoquer des élections législatives anticipées, un an et demi avant le terme de son mandat. À cette occasion, l'AKP, parti inspiré par l'islam formé en et dirigé par l'ancien maire d'IstanbulRecep Tayyip Erdoğan, remporte 34,3 % des voix, le meilleur résultat pour un parti depuis 1987. Il totalise en outre 363 députés, profitant d'un seuil électoral de 10 % qui permet au seul Parti républicain du peuple (CHP) d'obtenir une représentation parlementaire.
Erdoğan ne peut cependant accéder au poste de Premier ministre, sa condamnation à dix mois de prison en 1998 pour « incitation à la violence » et « haine religieuse » le rendant inéligible et le chef de l'exécutif devant disposer d'un mandat de député. Le poste est donc confié à son bras droit et cofondateur de l'AKP, Abdullah Gül. Le , le gouvernement remporte le vote de confiance devant la Grande Assemblée nationale, par 346 voix contre 170[1].
Succession
L'écrasante majorité du parti au pouvoir lui permet de rapidement supprimer les dispositions légales rendant son président général inéligible. À la faveur d'une élection partielle à Siirt, Recep Tayyip Erdoğan devient député à la Grande Assemblée nationale de Turquie, et dès le , il prend la suite de Gül et forme son premier gouvernement.