Béatifié le 25 septembre 1988 par le pape Jean-Paul II, il est liturgiquement fêté le 4 avril de chaque année[1].
Biographie
Giuseppe Benedetto Dusmet est né de l'union de Luigi Dusmet avec Maria Dragonetti. Il est le premier enfant d'une fratrie de six.
Enfant il est inscrit dans une école rattachée à l'abbaye bénédictine de San Martino delle Scale(en) mais craignant une vocation ecclésiastique, ses parents l'en retirent. Toutefois, consistant dans sa demande et son désir, ses parents le laissent reprendre contact avec les bénédictins[2].
En 1833, il intègre le noviciat du couvent bénédictinSan Martino delle Scale(en) à Palerme où il prend pour nom religieux « Giuseppe Benedetto ». Le 15 novembre 1840[2], il est ordonné diacre et 15 août 1842 il ordonné prêtre[3].
Le 7 juillet 1866, est adopté par le royaume d'Italie une loi supprimant les ordres et congrégations religieuses et le 15 août 1867, est adopté une loi ordonnant la confiscation des biens des organismes religieux. Dans ce contexte Giuseppe Benedetto Dusmet et les moines sous sa charge doivent abandonner leur monastère de San Nicolò l'Arena[3].
En 1866, la commune de Nicolosi qui se dresse sur les pentes du volcan Etna est menacée par une coulée de lave. Les autorités civiles ordonnent l'évacuation de la ville. Le 24 mai Giuseppe Benedetto Dusmet organise une procession avec une relique de Sainte Agathe pour le sauvetage de la ville[4]. La lave s'arrête à 100 mètres de la première habitation. Une partie des habitants attribuent cet arrêt qu'ils considèrent miraculeux à l'intercession de Sainte Agathe et à la prière de Giuseppe Benedetto Dusmet. Parmi les témoins de l'événement figures Giovanni Verga qui publia peu après la nouvelle « L'agonia di un villaggio ».
Le 10 mars 1867, Giuseppe Benedetto Dusmet est nommé évêque de Catane. Il entreprend une action pastorale et sociale importante (réorganisation du séminaire, visite des paroisses, rencontre des jeunes, promotion d'associations catholiques pour encourager une éducation chrétienne et civique, etc[3]). Il encourage les laïcs catholiques à s'engager dans le milieu associatif pour promouvoir les valeurs chrétiennes[5].
Le 14 février 1889, il est nommé cardinal par le pape Léon XIII[6]. Toutefois, il continue de porter la coule noire des bénédictins au lieu de l'habit rouge traditionnel des cardinaux. Le pape le charge notamment de fonder le collège saint Anselme spécialisé en philosophie, théologie et liturgies.
Fatigué et malade il décède le 4 avril 1894 à Catane, dans son lit mais sans draps qu'il avait donné aux pauvres.
Le 25 septembre 1988 Giuseppe Benedetto Dusmet est béatifié par le pape Jean-Paul II.
Reconnaissance d'un miracle par l'Église catholique
En vue de la béatification de Giuseppe Benedetto Dusmet il a été soumis le cas de Salvatore Consoli, né à Catane le 18 février 1886, maçon de profession et mort 16 novembre 1971. En mai 1937, à l'âge de 51 ans, Salvatore Consoli chute d'une échelle. Le 6 août 1937, est réalisé un examen radiologique qui montre des lésions à la colonne vertébrale. Sa famille invoque alors Giuseppe Benedetto Dusmet. Contre toute attente l'état de santé de Salvatore Consoli s'améliore et il peut à nouveau à marcher. Son cas est transmis à la Congrégation pour les Causes des Saints. Un collège d'experts médicaux est mandaté. Celui-ci déclare la guérison « inexplicable selon les connaissances médicales actuelles »[4].
Le décret sur l'authenticité du miracle est promulgué le 1er septembre 1988 et le 25 septembre 1988 il est béatifié par le pape Jean-Paul II qui le présente à cette occasion comme [8]:
« un témoin de la charité évangélique dans des temps particulièrement troublés pour la vie de l'Église, au milieu de violents conflits partisans et de profondes altérations du tissu politique et social du pays (...) Bien qu'il ait grandi dans le confort d'une famille aristocratique et aisée, (...) il s'était littéralement dépouillé de tout pour vêtir les pauvres, dont il se sentait comme un humble serviteurs »