Viotti fut l'élève de Gaetano Pugnani (lui-même formé par Giovanni Battista Somis) à Turin. Il fut membre de la Chapelle royale de Turin en 1775[1]. Virtuose très apprécié, il voyagea dans toute l'Europe.
Il vécut à partir de 1782 à Paris[1], où il fut un moment au service de la reine Marie-Antoinette[1] et se lança dans l'organisation d'un théâtre qui devait donner des opéras tant en français qu'en italien. Cette même année, il fut initié franc-maçon[2] à la loge parisienne Saint-Jean d'Écosse[3].
Il est considéré comme l'un des pères de la technique violonistique moderne.
Il composa principalement pour le violon, en adoptant les structures musicales du classicisme, qui présentaient déjà à son époque des caractères préromantiques. Parmi ses compositions les plus connues figure son 22e concerto de violon - en la mineur - qui influença Johannes Brahms dans son double concerto en la mineur opus 102. Viotti transcrivit pour le piano dix de ses concertos (originellement écrits pour le violon).
Intégrale des Quatuors à cordes (16), Quatuor Viotti, 4 CD Brillant 2019
Notes et références
↑ abcd et eMarc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 2, Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN2-04-010726-6), p. 1156
↑Comme l'ont été « l'immense majorité des musiciens français » des années 1770-1780 (au moins). Cf. France Musique, Musicopolis. Lundi 13 novembre 2023 (première diffusion le mardi 15 octobre 2019) : Paris, 1803 : Création de la « Symphonie concertante, op. 76, n°6 » de François Devienne, par Anne-Charlotte Rémond.
↑Pierre-François Pinaud, Le cosmopolitisme musical à Paris à la fin du XVIIIe siècle, Chroniques d'histoire maçonnique no 63.
↑L’Art du Violon ou Division des Écoles choisies dans les Sonates Italiennes, Françaises et Allemandes : précédée d'un abrégé de principes pour cet instrument... Seconde édition, revue et corrigée, Paris, , 335 p. (OCLC559448821)
Bibliographie
Arthur Pougin, Viotti et l’école moderne de Violon, Paris, Schott, 1888
Marc Pincherle, La Méthode de violon de J. B. Viotti, in Feuillets d'histoire du violon, Paris, Legouix, 1927, pp. 172-181
Alessandro Di Profio, Appunti sulla carriera di Viotti a Parigi (1782-1821), dans Giovanni Battista Viotti : A Composer between the Two Revolutions, éd. Massimiliano Sala, Bologna, Ut Orpheus Edizioni, 2006 (Ad Parnassum Studies, 2), p. 3-28
Warwick Lister, Amico, The life of Giovanni Battista Viotti, Oxford University Press, 2009.
Philippe Borer, The chromatic scale in the compositions of Viotti and Paganini, a turning point in violin playing and writing for strings, in Nicolò Paganini Diabolus in Musica, sous la direction de A. Barizza e F. Morabito, Turnhout, Brepols, 2010, pp. 91-120
Mariateresa Dellaborra (sous la direction de), Giovanni Battista Viotti «professione musicista», sguardo sull’opera, lo stile, le fonti, Rome, Società Editrice di Musicologia, 2017