Ginette Hamelin , épouse de Jacques Hamelin, née à Clermont-Ferrand le 4 mars 1913 et morte à Ravensbrück le 14 octobre 1944 , est une ingénieure et architecte française, militante communiste et résistante , officier de renseignement des Francs-tireurs et partisans , morte en déportation.
Biographie
Ginette Sylvère est née à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme , en France, le 4 mars 1913 [ 1] . Son père, le commandant Antoine Sylvère , a dirigé un maquis important dans le sud-ouest[ 2] .
Sa sœur, Jany Sylvaire (1921-2018), est chanteuse lyrique.
Elle entreprend des études d'ingénieur et d'architecture . Elle devient la première femme diplômée ingénieur architecte de l'École des travaux publics [ 3] . Elle adhère aux Jeunesses communistes en 1934[ 1] . Elle épouse Jacques Hamelin , polytechnicien, beau-frère du futur premier ministre Jacques Chaban-Delmas ; son mari sera tué en 1940[ 2] .
Résistance, déportation
Pendant la Seconde Guerre mondiale , Ginette Hamelin fait partie de la Résistance à partir de 1941[ 1] . Elle participe au Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France , puis lutte avec les Francs-tireurs et partisans (FTP)[ 1] , et devient responsable d'un service de renseignement , avec le grade de sous-lieutenant [ 1] .
Ginette Hamelin est déportée à Ravensbrück en août 1943 et y meurt le 14 octobre 1944.
Arrêtée le 13 avril 1943 par la police française, elle est d'abord enfermée à la Conciergerie , puis transférée au siège de la Gestapo , rue des Saussaies . Elle est mise au secret pendant un mois à la prison de Fresnes avant de rejoindre le camp de Romainville [ 1] . Elle est ensuite déportée à Ravensbrück le 29 août 1943 [ 1] . Elle y est décrite d'abord « brune et fine » , « très aimable et très souriante » , faisant les plans d'architecte de villas de rêve[ 4] .
Plus tard, elle ne semble plus qu'un squelette encore plus maigre que les autres[ 4] . Ginette Hamelin meurt à Ravensbrück le 14 octobre 1944 [ 1] .
Décorations
Elle reçoit, à titre posthume, les décorations suivantes :
Hommages
Place Ginette-Hamelin à Paris , dans le 12e arrondissement.
Notes et références
↑ a b c d e f g h et i Le Maitron, 2010 .
↑ a et b André Debon, Louis Pinson, La Résistance dans le Bocage normand , Tirésias, 1994 , p. 57 et note 2 .
↑ a et b « Place Ginette Hamelin », sur paris.fr , Ville de Paris , 2006 .
↑ a et b Micheline Maurel, Un camp très ordinaire , Éditions de Minuit, 1957 , p. 116 .
↑ Base Léonore, « Dossier Antoinette Gabrielle Ginette Hamelin née Sylvere » (consulté le 12 mars 2024 )
↑ Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance françaice, « Fiche Antoinette Gabrielle Ginette Hamelin née Sylvere » (consulté le 12 mars 2024 )
Bibliographie