Gilles Conen de Saint-Luc ou Gilles René Conen de Saint-Luc est né le à Rennes, paroisse Saint-Georges, et décédé guillotiné le à Paris, Place de la nation, avec son épouse Françoise Marie du Bot, et sa fille Victoire Conen de Saint-Luc. Il fut conseiller, puis président à mortier du Parlement de Bretagne.
Il fit ses études au collège des Jésuites de Rennes et devint avocat. Le , il est admis, avec dispense d'âge) conseiller au Parlement de Bretagne (Parlement Tournelle), puis président à mortier du dit Parlement (Parlement Maupeou) entre 1771 et 1774[1]. Il s'opposa aux mesures contre les Jésuites et montra une fidélité constante au roi Louis XV, même au plus fort de la fronde menée par les États de Bretagne, refusant de démissionner comme le font alors la plupart de ses collègues.
Des pamphlets sont alors rédigés contre lui et il s'en plaint au Roi, comme celui intitulé Pour M. Conen de Saint-Luc[2] qui est d'une franche vulgarité et même diffamatoire. Des placards injurieux sont affichés à sa porte[3]. Par exemple celui-ci, intitulé "Rondeau" [4]:
Lorsque Louis XVI rétablit le Parlement de Bretagne en 1774, Gilles Conen de Saint-Luc se démet de sa charge, obtient une modeste pension de 2000 livres et se retire en son château du Bot en Quimerch.
Ce château était un bien de famille de son épouse, Françoise Marie du Bot, née le au château du Bot en Quimerch (Finistère), et dont il eut sept enfants dont un mort en bas âge.
Hervé Gourmelon, Le destin tragique de cinq habitants de la Bretagne en 1794 sous la Terreur : Victoire Conen de Saint-Luc et ses parents, Anne Pichot de Querdisien, Pétronille Bochhen, éditions Christian, 2007.