Au second semestre 2008, elle est affectée à la surveillance des côtes du Liban dans le cadre de la Finul maritime. Le , l'État major des armées reprend le commandement de la frégate et annonce son envoi durant une quinzaine de jours au large des côtes de Gaza dans les eaux internationales pour une mission de lutte contre la contrebande d'armes sans toutefois que celle-ci ne participe directement à des interventions conjointes avec la marine israélienne[8].
La frégate est par la suite affectée aux Forces armées aux Antilles (FAA) pour faire respecter le droit international dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive dans les Antilles françaises. Les missions du Germinal sont alors très liées à la lutte contre les trafics de stupéfiants entre l'Amérique du Sud et la Caraïbe, plaque tournante vers l'Europe.
Dans ce cadre, la frégate réalise la saisie de 3,6 tonnes de cocaïne en lors de l'opération Carib Royal 11.1 de lutte contre le narcotrafic durant laquelle elle arraisonne le navire de ravitaillement vénézuélien Titan[9]. En 2014, elle participe à l'arrestation d'une vedette rapide qui transportait 595 kg de cocaïne[10]. En , elle récidive et intercepte 124 kg de cocaïne et 33 kg de marijuana au large de la Barbade[11]. De nouveau en , elle arraisonne un voilier transportant 93,5 kg de cocaïne au large de la Martinique[12]. En 2016, la frégate participe toujours à la lutte anti-drogue[13].
Le Germinal réalise, le , la saisie de 4,2 tonnes de cocaïne – ce qui constitue la deuxième plus importante saisie de drogue en volume et en valeur de l'histoire de la Marine nationale – lors de l’arraisonnement d'un bateau de pêche en mer des Caraïbes[15]. Il fait une nouvelle interception de go fast le suivant et saisit 500 kilos de cocaïne au large de Saint-Martin[16].
Le , le bâtiment franchit le canal de Panama pour naviguer dans l'océan Pacifique oriental afin de réaliser une mission de souveraineté autour de l'île Clipperton, un atoll français inhabité situé au large des côtes occidentales du Mexique. Ce voyage exceptionnel de la frégate antillaise est fait en lien avec les forces militaires maritimes de la Polynésie française, basées à Tahiti, afin de suppléer une tâche traditionnellement assurée par la frégate Prairial, stationnée à Papeete, mais qui était alors affectée à une autre mission en Polynésie occidentale puis en mer de Chine orientale[17].
Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN978-2-35678-056-0)