Calixt est le fils du pasteur Johannes Calixt, pasteur, élève de Mélanchton, qui instruisit lui-même son fils jusqu'à ses douze ans. Calixt étudia ensuite la philosophie et la théologie à l'Université de Helmstadt. Il fut nommé professeur de théologie à Helmstedt en 1614.
Le duc Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg l'attire auprès de lui et est son protecteur ; le duc Auguste le nomme abbé de Königslutter. À la demande de l'électeur de Brandebourg, il se rend au colloque de Torun, convoqué en 1645 pour opérer la réunion des luthériens et des réformés ; mais son éloquence ne rencontre pas le succès. Les luthériens stricts reprochent à sa reconnaissance de la tradition comme principe théologique de trahir l'intuition des Réformateurs. Le théologien Abraham Calov y condamne fermement sa position.
On a de lui plusieurs écrits et des Lettres publiées à Leipzig en 1840 par Heinrich Philipp Konrad Henke, qui a donné en 1853Calixte et son Temps. Au nombre de ses écrits théologiques comptent notamment :
Epitome Theologiae, 1619 : séparation de la théologie et de la foi ; introduction de la méthode analytique en théologie.
Apparatus sive Introduction in studium et disciplinam Sanctae Theologiae, 1628-1656 : introduction aux disciplines théologiques, qui comprend également des exposés d'histoire générale sur le paganisme, le judaïsme, l'islam.
Prooemium zur Commonitorium des Vincentius von Lerinum, 1629 : défense de l'unité doctrinale de l'Antiquité (consensus antiquitatis) comme base possible à une union des Églises.
Notes et références
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Religion in Geschichte und Gegenwart, H. D. Betz, D. S. Browning, B. Janowski, E. Jüngel (dir.), Bd. 2, Mohr Siebeck, Tübingen, 1999, art. "Calixt", c. 12-13.