Chevalier de l' Ordre de Saint Hubert, le plus ancien et le plus prestigieux des ordres de chevalerie de Bavière. Plaque réalisée par Biennais, orfèvre de l'Empereur et roi de Paris, Napoléon Ier
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Général d'Empire
Il s'illustre durant les guerres de la Révolution et guerres de l'Empire, notamment aux batailles d'Iéna et de Friedland, où il est grièvement blessé. Il passe ensuite en Espagne dans le corps d'armée du maréchal Bessières et le sert à la bataille de Medina de Rioseco où il mène sa division contre les Espagnols en criant « souvenez-vous que vous êtes du 4e léger… »[3]. Ce succès est suivi quelques mois plus tard de celui de Burgos, le . Le maréchal Soult laisse à Mouton le soin d'attaquer les positions espagnoles, que le général enlève sans coup férir avant de chasser ses adversaires de Burgos, prenant au passage douze pièces d'artillerie et huit drapeaux[4].
Mouton est bientôt rappelé de la péninsule pour participer à la guerre qui s'annonce contre l'Autriche. Le alors que la ville de Landshut résiste aux forces françaises, Napoléon se tourne vers Mouton qui vient d'arriver sur le champ de bataille, et lui lance : « placez-vous à la tête de cette colonne et enlevez la ville de Landshut ! ». Le général se met à la tête des grenadiers du 17e de ligne, traverse le pont sous un feu nourri et fait refluer les Autrichiens[5],[6]. L'Empereur récompense le courage de son aide de camp en déclarant à son propos : « Mon Mouton est un lion »[7]. Le , pendant la bataille d'Essling, sa division résiste aux assauts autrichiens ; un moment en difficulté, Mouton reçoit bientôt l'appui du général Rapp et refoule une nouvelle fois les colonnes ennemies[8]. Son comportement exemplaire à la fin de la bataille permet de couvrir la retraite de l'armée française sur l'île de Lobau. Quelques jours plus tard, Napoléon le crée comte de Lobau« pour avoir sept fois repoussé l’ennemi, et par là assuré la gloire de nos armes » comme le précise le décret impérial. Le général Mouton est encore présent à la bataille de Wagram.
En 1812 il participe à la campagne de Russie puis à celle d'Allemagne, durant laquelle il est fait prisonnier à la suite de la capitulation de Dresde en . Il reprend du service durant les Cent-Jours et prend part à la bataille de Waterloo en commandant le 6e Corps d'Armée de réserve de L'armée du Nord, à l'issue de laquelle il est à nouveau fait prisonnier en protégeant la retraite de l'armée.
Le retour définitif de Louis XVIII en 1815 l'oblige à prendre la route de l'exil. De 1815 à 1818, il réside chez sa belle-mère au château d'Ollignies (Belgique) où il reçoit la visite du duc de Wellington. En 1818, il est à nouveau autorisé à entrer en France. En 1828, il est élu député de la Meurthe, son département d'origine, et siège parmi les opposants libéraux au régime de Charles X.
Une avenue du Général Lobau à Lasne (Belgique) près du village de Plancenoit.
Anecdote
Après Murat, Mouton se voit allouer le domaine et le château de La Mothe-Saint-Héray (Deux-Sèvres) par Napoléon Ier ; après sa mort en 1838, il fait retour à l'État qui le démembre et le vend en détail en 1842. Il en subsiste quelques bâtiments dont une orangerie et deux pavillons du XVIIe siècle dus à Nicolas Tillon, maître-maçon qui travailla aussi pour Richelieu.
Témoins visibles de son mobilier, un ensemble de lambris peints du XVIIe et le tableau d'Abel Grimou Le marquis d'Artaguiette en buveur possédé par les comtes de Carvoisin, sont conservés au musée d'Agesci de Niort (Deux-Sèvres).
Le portrait en pied de Mouton par Ary Scheffer est gravé en 1858 par Pollet et divers effets lui ayant appartenu, dont un habit de cour sont exposés au château de Montreul-Bellay (Maine-et-Loire).
Écartelé: au 1, d'azur, à une épée d'argent, garnie d'or; au 2, de gueules, à un mouton heurtant d'argent; au 3, de gueules, au pal d'or, ch. de trois chevrons de sable; au 4, d'azur, à un édifice carré-long à trois étages, d'argent, ouvert et ajouré de trois rangs de fenêtres de sable, mouvant du flanc, le toit embrasé de gueules, ledit édifice posé sur une terrasse de sinople sur laquelle ou voit à dextre une bombe allumée senestrée d'un boulet, tandis qu'une grenade allumée tombe à dextre de l'édifice.[9]
↑Un grand tableau évoquant cette scène orne la salle à manger du château de Montreuil-Bellay, qui appartint par héritage à son arrière-petit-fils Georges Millin de Grandmaison, et dont le grand salon expose une de ses tenues d'apparat et un de ses portraits (estampe).
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Béatrice Capelle et Jean-Claude Demory, « Mouton, le « lion » de l'Empereur », dans Maréchaux d'Empire, E/P/A, , 287 p. (ISBN978-2-851206-98-5).
Laurent Goergler, Georges Mouton, comte de Lobau : aide de camp de l'Empereur, Maréchal de France, 1770-1838, Impr. Scheuer, , 204 p. (ISBN978-2-913162-01-3).
Laurent Goergler, « Le maréchal Georges Mouton, comte de Lobau, enfant de Phalsbourg », Les Cahiers Lorrains, nos 3-4, , p. 44-49 (lire en ligne).
Jacques Declercq, « Georges Mouton, comte de Lobau », La Chronique de José. Cercle de Généalogie de Lessines, no 95, , p. 8-13.