Georg Schumann naît en 1866, comme deuxième enfant d'une famille de douze enfants[2] du directeur de musique Clemens Schumann senior (1839-1918) et de son épouse Camilla Ottilie, née Müller, à Königstein[3]. Il est le frère notamment du compositeur Camillo Schumann, d'Alfred Schumann (1868-1891) qui sera maître de concert à l'Orchestre philharmonique de Brême(de), de Clemens Schumann junior (1876-1938), violoniste de 1900 à 1936 à la Staatskapelle de Dresde.
Après avoir été chef d'orchestre et directeur de chœur de l'Union chorale de Dantzig (1890) et de la Philharmonie de Brême (1896), il est nommé en 1900 directeur (directeur émérite en 1950) de l'Académie de chant de Berlin[4]. En 1907, il est nommé membre, en 1918 vice-président et en 1934 président par intérim de l'Académie prussienne des arts, dont il dirige de 1913 à 1945 l'école principale de composition en tant que successeur de Max Bruch. Parmi ses élèves, l'on peut distinguer Hans Uldall(de), Shukichi Mitsukuri et Pantcho Vladiguerov.
Grâce à ces positions, Georg Schumann a eu une influence décisive sur la vie musicale allemande et surtout berlinoise. Avec Richard Strauss et d'autres, il fonde la coopérative des compositeurs allemands, l'actuelle GEMA, dont il devient membre honoraire. Il a été cofondateur de l'Association des chœurs de concert allemands, a fait campagne au sein de la Hilfsbund für deutsche Musikpflege (association d'entraide pour les musiciens allemands) pour les artistes dans le besoin et a obtenu le soutien de musiciens comme Arnold Schönberg à l'Académie des Arts.
Georg Schumann meurt en mai 1952 à l'âge de 85 ans à Berlin-Ouest. Il est enterré au cimetière paysager de Lichterfelde[5].
Œuvre
Georg Schumann peut être relié au romantisme tardif extraverti et au néo-romantisme. Johannes Brahms et Robert Schumann (auquel il n'était pas apparenté), peuvent être cités comme modèles.
Il est l'auteur de plus d'une centaine de compositions, dont des œuvres chorales, comme des oratorios, de la musique de chambre, de la musique symphonique, dont la Symphonie en si mineur, l'œuvre chorale Amor und Psyche op. 3 (1888), l'oratorio Ruth opus 50 (1908), Variations et Gigue sur un thème de Haendel opus 72 (variation orchestrale 1925), un Humoreske en forme de variation, cousin de guerre d'hier soir Michel da op.74 (orchestration humoresque 1925) ainsi que la plupart des arrangements pour le prétendu Recueil de chansons folkloriques pour chœur d'hommes (Kaiserliederbuch), « publié à l'instigation de Sr. Mj. c'est-à-dire le Kaiser Guillaume II », une collection extrêmement étendue de plus de 600 chansons folkloriques dans des mouvements plus anciens et plus récents, etc.
Sa maison berlinoise de Villenviertel à Lichterfelde West a été arrangée en musée et centre d'expositions par la Georg Schumann Gesellschaft (Georg Schumann Haus).
Quelques enregistrements
2015 – Georg Schumann – Klavierquartett und Cello-Sonate
1. Klavierquartett in f-moll op. 29 (1901)
2. Sonate für Klavier und Violoncello e-Moll op. 19
Münchner Klaviertrio – Michael Arlt, violon – Gerhard Zank, violoncelle – Donald Sulzen, piano – Dietrich Cramer, Viola als Gast
Classic production Osnabrück – Produktion mit dem Bayerischen Rundfunk
↑(de) Informations sur les parents dans le registre des mariages du bureau d'état-civil de Dresde I (n° 818/1910) pour le mariage de son frère Clemens (*1876), Scan de l'original sur ancestry.de, du 29 février 2020.
↑(de) Gottfried Eberle, 200 Jahre Sing-Akademie zu Berlin, éd. Nicolai, Berlin, 1991
↑(de) Hans-Jürgen Mende: Lexikon Berliner Begräbnisstätten. Pharus-Plan, Berlin, 2018, (ISBN978-3-86514-206-1). p. 617.
Bibliographie
(de) Herbert Biehle, Georg Schumann. Eine Biographie, éd. E. Bisping, Münster, 1925
(de) Gottfried Eberle, 200 Jahre Sing-Akademie zu Berlin, éd. Nicolai, Berlin, 1991
(de) Uta Lehnert, Den Toten eine Stimme. Der Parkfriedhof Lichterfelde, Edition Hentrich, Berlin, 1996
(de) Bachwochen Dill e. V. (éd.): Luigi Cherubini & Georg Schumann, Beiträge zur Musikforschung. Jahrbuch der Bachwochen Dill 2001. Cultur & Commerz Verlag, 2001.