Face à la menace que représente le comté d'Anjou Geoffroi ne bénéficie plus de l'appui du nouveau comte de BloisEudes II dont les centres d'intérêt se sont déplacés vers l'Est. Afin de s'assurer de bonnes relations avec le puissant Richard II de Normandie il demande et obtient pour femme Havoise ou Hadvise la sœur du duc « très belle de corps et très recommandable par l'honnêteté de sa conduite ». Plus tard afin de renforcer leur alliance, Richard II lui fait demander comme épouse sa sœur, Judith de Bretagne[3]. Comme son père avant lui, Geoffroi est un bienfaiteur de l'abbaye du Mont-Saint-Michel à laquelle il manifeste sa « liberalitas » en accordant des revenus aux moines de Saint-Méloir-des-Ondes et Saint-Benoît-des-Ondes[4].
Voulant restaurer les monastères il demande à Gauzlin de Fleury abbé de Saint-Benoît-sur-Loire et futur archevêque de Bourges de lui envoyer un religieux apte à accomplir cette tache. L'abbé confie la mission à un moine breton nommé Félix qui arrive en Bretagne en 1008. Lorsque le duc veut entreprendre un pèlerinage à Rome et éventuellement au Saint-Sépulcre, il recommande alors Félix à son épouse et à ses deux fils.
Sur le chemin de l'Italie, Geoffroi Ier passe par Paris où il aurait rendu l'hommage à Robert le Pieux[5] et où il confie à la nouvelle abbaye Saint-Magloire[note 2] la mission de relever le monastère celtique de Léhon sur la Rance[6].
Geoffroi Ier meurt le en revenant de son pèlerinage sur le tombeau des apôtres[note 3]. La mort du duc Geoffroi et les révoltes qui lui font suite sont évoquées dans le poème Ar Falc'hon (c.-à-d. le faucon) repris dans le Barzaz Breizh[7]. Comme son père Geoffroi est inhumé dans la chapelle Saint-Martin de l'abbaye du Mont-Saint-Michel[4].
↑le surnom de Bérenger qui lui est parfois donné semble lié à une mauvaise interprétation du Chronicon Briocense par René Merlet qui y lisait à tort Gaufridus Berengarii au lieu de Gaufridus filius Berengarii.
↑ fondée à l'époque des invasions vikings et qui devait son nom aux reliques de saint Magloire qui y avaient été transférées.
↑Selon Histo.S Florentii Saumur, « l’épervier (ou le faucon) du duc aurait tué la poule d’une femme et cette dernière en grande colère jeta une pierre à la tête du duc qui eut le temps de faire son testament puis mourut sur le coup. »
↑ Selon Guillaume de Jumièges: Geoffroi se voyant si bien traité par le duc , commença à penser en lui-même que s'il s'unissait avec sa sœur nommée Hadvise , il se formerait entre eux un lien d'amitié bien plus fort. Cette jeune fille était très belle de corps , et très recommandable par l’honnêteté de sa conduite. Histoire des Normands, éditions Paleo (ISBN2849090980) chapitre IV p. 134-135 « Comment Geoffroi, comte des Bretons demande et obtient pour femme la sœur du duc Richard nommée Hadvise dont il eut deux fils Alain et Eudes ».
↑Frédéric Morvan, Les Chevaliers bretons. Entre Plantagenets et Capétiens du milieu XIIe siècle au milieu du XIIIe siècle, Spézet, éditions Coop Breizh, (ISBN9782843466700), p. 275 Généalogie des ducs de Bretagne.