Elle se spécialise dans les genres historiques et mythologiques ainsi que dans le portrait.
Elle a une école à Lille jusqu'à la Révolution.
À la Restauration, elle obtient une pension d'État.
Le peintre et collectionneur Jacques Augustin de Silvestre (1719-1809) possédait d'elle un portrait (huile sur toile) aujourd'hui non localisé représentant une jeune brune vue de trois-quarts en buste, sa chevelure entourée d'un mouchoir rouge et sa gorge en partie couverte d'un fichu[4].
Formation de l'artiste
Fille du peintre et graveur français François Louis Brossard de Beaulieu, elle bénéficie d’abord de son enseignement : avoir un membre de sa famille dans le domaine de l’art est un élément déterminant pour les femmes peintres lors de cette période. Ensuite, elle poursuit son apprentissage dans l’atelier du peintre Jean Baptiste Greuze, qui a été le maître de beaucoup de femmes peintres. À ce jour, on ne sait pas s’il enseignait aux femmes par nécessité économique, défiance envers l’Académie ou par solidarité envers cette catégorie d'artistes qui ne pouvaient pas envisager de carrière au sein de l’institution. Ce sujet est peu documenté car les biographes de Greuze se sont peu intéressés à cet aspect.
En 1784, Geneviève Brossard de Beaulieu demande à être reçue par l’Académie, ou alors d’être reconnue officiellement. Sa demande ne sera alors ni acceptée, ni refusée, et elle recevra un « certificat ». Consciente que ce document n’avait pas vraiment de valeur, elle le fit signer par les académiciens les plus consacrés. En 1785, elle est reçue à l'Accademia di San Luca à Rome. Ce certificat aura sûrement été déterminant pour son entrée à Rome ainsi que pour l'obtention de subventions après la Restauration.
Rome, Accademia Nazionale di San Luca La contemplazione (La contemplation), 1785. Huile sur toile, 41 x 33,5 cm Inv. 0315[5]
Bibliographie
(en) Pierre Moisy, « A pupil of Greuze, Geneviève Brossard de Beaulieu », Gazette des beaux-arts, 6e série, vol. 32, , p. 177-184 (lire en ligne).
Sofio, Séverine. « La vocation comme subversion. Artistes femmes et anti-académisme dans la France révolutionnaire », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 168, no. 3, 2007, p. 34-49.
↑François-Léandre Regnault-Delalande, Catalogue raisonné d'objets d'art du cabinet de feu M. de Silvestre, ci-devant chevalier de l'ordre de Saint-Michel et maître à dessiner des enfants de France, 1810, p. 2, lot no 4.
↑« La contemplazione », notice de l'oeuvre, sur Accademia di San Luca (consulté le ).