Gamma Sextantis (γ Sextantis / γ Sex) est une étoile binaire[12] de la constellation équatoriale du Sextant, dont elle est la deuxième la plus brillante. La magnitude apparente combinée du système est de 5,05[2] et il est donc visible à l’œil nu bien que peu brillant. Sa parallaxe annuelle, mesurée durant la mission Hipparcos, est de 11,75 mas[1], ce qui correspond approximativement à une distance de ∼ 280 a.l. (∼ 85,8 pc) de la Terre.
Les deux composantes de γ Sextantis orbitent l'une autour de l'autre selon une période de 77,55 ans et avec une excentricité élevée de 0,691[3]. Leur plan orbital est incliné de 145,1° par rapport notre ligne de visée[1]. La composante la plus brillante du système, désignée γ Sextantis A, et dont la magnitude apparente est de 5,6[5], est une étoile blanche de la séquence principale de type spectralA1 V[5]. Son compagnon, qui est désigné γ Sextantis B, est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A4 V[5] et d'une magnitude apparente plus faible de 6,0[5]. Leur spectre combiné donne un type spectral A0/1 V[4].
Il existe également une composante désignée γ Sextantis C, qui est une étoile de magnitude 12,28[13] localisée à une distance angulaire de 36,9 secondes d'arc et à un angle de position de 333°, tels que mesurés en 2000. Cette séparation était de 30,0 secondes d'arc en 1834 et s'est donc accrue depuis. Le mouvement propre de cette étoile diffère de celui de la paire γ Sextantis AB, avec des composantes μα = −29 millisecondes d'arc par an et μδ = +5 millisecondes d'arc par an[14], ce qui suggère que leur proximité dans le ciel n'est que fortuite. Les mesures de la parallaxe de γ Sextantis C effectuées durant la mission Gaia indiquent que l'étoile est distante de 265,435 0 ± 4,657 1 pc (∼866 al) du Soleil[15] et elle est donc bien plus loin de nous que ne l'est la paire AB.
↑ abc et d(en) H. L. Johnsonet al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99, (Bibcode1966CoLPL...4...99J)
↑ ab et c(en) W. D. Heintz, « Orbits of 16 visual binaries », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 47, , p. 569–573 (Bibcode1982A&AS...47..569H)
↑ a et b(en) N. Houk et C. Swift, « Michigan catalogue of two-dimensional spectral types for the HD Stars », Michigan Spectral Survey, vol. 5, (Bibcode1999MSS...C05....0H)
↑ abc et d(en) Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-Type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2, , p. 146 (DOI10.1088/0004-637X/804/2/146, Bibcode2015ApJ...804..146D, arXiv1501.03154)
↑(en) B. D. Masonet al., « The Washington Visual Double Star Catalog », Originellement publié dans : The Astronomical Journal, vol. 122, no 6, , p. 3466-3471 (DOI10.1086/323920, Bibcode2001AJ....122.3466M)