C'est au sein d'une famille de peintres-verriers que Gabriel Revel reçoit ses premiers rudiments artistiques avant de monter à Paris.
Probablement sur recommandation de Jean de La Fontaine, originaire lui aussi de Château-Thierry,il saisit la chance de se former à Paris auprès de Charles Le Brun, dont il devient l’un des collaborateurs dévoués sur les chantiers royaux des années 1670 et 1680.
Après un voyage à Dijon en 1676, ville qu'il a peut-être fréquentée en faisant le voyage à Rome, il revient à Paris où il baptise, en 1677, une petite fille qu'il avait eu avec Jeanne Boudon, sa femme. Elle lui donnera aussi deux fils.
Bientôt spécialiste de portraits, il fut reçu à ce titre à l'Académie royale le pour ses deux morceaux de réceptions : les portraits du sculpteur Girardon et de Michel Anguier[1].
Bien que recevant ses premières commandes dans la capitale, l'artiste garde de profondes relations avec la ville de Dijon, puisqu'en 1688, il peint le plafond de la Chambre des requêtes du Parlement de Bourgogne avec une Allégorie de la Justice. Il s'installe définitivement en 1692, après la mort Le Brun. Il y importe un style académique classicisant déjà quelque peu dépassé à Paris et Versailles, mais très apprécié par les élites locales, qui souhaitent se montrer réceptives au « Grand Goût » développé sous le Grand Roi. Il y produit de nombreuses œuvres, tant d'histoire que de portraits. Dominique Brême a recensé près de cent tableaux signés par Gabriel Revel.
Réunion de Portraits. Départ pour un bal masqué ou portrait de Madame Le Moine et de sa famille (1683), huile sur toile, 77 × 96 cm, musée Jean de La Fontaine, Château-Thierry[4]
Auguste Jal, « Revel (Gabriel) 1677-83 », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents authentiques inédits, Paris, Henri Plon imprimerie-éditeur, , 2e éd. (lire en ligne), p. 1056
Olivier Fidière, « CLXXVIII-Gabriel Revel », dans État-civil des peintres & sculpteurs de l'Académie royale. Billets d'enterrement de 1648 à 1713 publiés d'après le registres conservé à l'École des beaux-arts, Paris, Charavay Frères libraires, (lire en ligne), p. 81
Dominique Brême, « L'art du portrait sous Louis XIV », dans Dossier de l'art, no 37, , p. 69.
Dominique Brême, « L’Adoration du Sacré-Coeur de Jésus », L’Objet d’Art, no 316, , Fiche 316A.