Félix Biet est un missionnaire et un naturaliste français , né le 21 octobre 1838 à Langres et mort le 9 septembre 1901 à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or [ 1] .
Biographie
Il est ordonné prêtre en 1864 au sein de la société des Missions étrangères de Paris , comme ses trois frères, Joseph (1830-1855) mort neuf ans plus tôt missionnaire en Mandchourie , Alexandre (1838-1891), missionnaire au Tibet, et Louis (1845-1886), futur missionnaire en Birmanie . Il part immédiatement pour le Tibet avec le P. Jules Dubernard [ 2] où il arrive à Bonga en mars 1865 , mais il y est attaqué par des lamas et doit se retirer à Yerkalo (ou Yanjing en chinois) en pleine montagne. Il y fonde l'église Notre-Dame-du-Sacré-Cœur de Yerkalo , une mission avec le P. Auguste Desgodins . C'est aujourd'hui (2010) la seule paroisse existante de la région autonome du Tibet . Il devient en août 1878 vicaire apostolique , après avoir été nommé évêque in partibus de Diana (de) , le 23 juillet 1878 . Il reçoit sa consécration épiscopale, le 24 novembre 1878 , pour le vicariat apostolique du Thibet dont le siège est à Ta-tsien lou . C'est sous son vicariat que le P. Brieux est assassiné. L'expédition scientifique de Gabriel Bonvalot et du prince Henri d'Orléans lui rend visite en juin 1890 [ 3] , avec d'autres confrères présents, comme les PP Giraudeau , Dejean et Soulié , botanistes à leurs heures.
Mgr Biet récolte de nombreux spécimens d’histoire naturelle . Il fait parvenir des papillons à Charles Oberthür (1845-1924) qui lui dédie trois espèces : Anthocharis bieti (en) , Pantoporia bieti (en) et Thecla bieti (en) . Le chat de Biet (Felis bieti ) et le singe de Biet (Rhinopithecus bieti ), ce dernier collecté par Jean-André Soulié , lui ont été dédiés par Alphonse Milne-Edwards (1835-1900) en 1892 pour le premier et en 1897 pour le second[ 4] . Émile Oustalet (1844-1905) lui dédie le passereau garrulaxe de Biet (Garrulax bieti ) en 1897.
Il retourne en France à la fin de sa vie pour raisons de santé. Mgr Pierre-Philippe Giraudeau , coadjuteur depuis 1897 lui succède.
Il est l'oncle d'Edmond Haraucourt (1856-1941) poète, dramaturge, romancier et journaliste, célèbre pour la phrase Partir c'est mourir un peu… [ 5] .
Source
(en) Bo Beolens et Michael Watkins (2003). Whose Bird ? Common Bird Names and the People They Commemorate. Yale University Press (New Haven et Londres) : 400 p. (ISBN 0-300-10359-X )
Notes
↑ Certaines sources indiquent par erreur 1904.
↑ Par bateau via Le Caire , Aden , Singapour , Saïgon et Shanghai
↑ Gabriel Bonvalot, L'Asie inconnue: à travers le Tibet , Paris, 1896, p. 375
↑ (en) « Yunnan snub-nosed monkey, China », sur univ-fcomte.fr (consulté le 20 novembre 2023 ) .
↑ Tirée du Rondel de l'Adieu . cf. Daniel Malassis, auteur d'un livre sur Edmond Haraucourt
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
Françoise Fauconnet-Buzelin, Les Martyrs oubliés du Tibet. Chronique d'une rencontre manquée (1855-1940) , éd. du Cerf, coll. Petit Cerf, Paris, 2012, 656 pages
Liens externes