François Bouchu naît le 13 novembre 1771 en Bourgogne, à Is-sur-Tille, et est baptisé le 17 novembre suivant[1]. Il est le fils de Pierre Bouchu, négociant, et de Jeanne Julien.
Passé à l'armée d'Italie après la reprise de cette place, il y sert depuis la fin de l'an II jusqu'au commencement de l'an VI. Capitaine en second le 15 prairial an II dans la compagnie des canonniers attachée à la 117e demi-brigade de ligne, devenue 75e, il se signale à la prise d'Oneille, au siège de Ceva (Piémont), au siège et au blocus de Mantoue en l'an IV et en l'an V, et combat à Castiglione.
Pendant le blocus de Mantoue, il fait remonter, sous le feu des retranchements ennemis, les barques nécessaires à l'établissement du pont de l'île de Thé, et coopére au passage du Tagliamento le 26 ventôse an V. Capitaine de la 1re compagnie de pontonniers le 27 germinal de la même année, il suit l'expédition d'Égypte, assiste à la prise de Malte et d'Alexandrie, aux sièges de Jaffa, de Saint-Jean-d'Acre et du Caire. Chargé, au siège de Saint-Jean-d'Acre, de diverses reconnaissances des approches de la place, il s'en acquitte avec autant de zèle que de talent, et reste constamment exposé au feu des batteries du port et des remparts de la ville.
Lorsque le général Napoléon Bonaparte remet à Kléber le commandement en chef de l'armée d'Orient, il porte le commandant Bouchu sur la liste des officiers d'élite qu'il recommande à son attention ; lui-même, après les événements de brumaire, n'oublie pas le brave de Saint-Jean-d'Acre, et il le nomme, le 5 floréal an VIII, chef de bataillon d'artillerie, et, quand cet officier supérieur rentre en France, il le charge d'organiser à Strasbourg le 1er bataillon de pontonniers, dont il lui donne ensuite le commandement.
Nommé sous-directeur des ponts près le parc général d'artillerie des camps sur l'Océan, le 21 fructidor an XI, il fait les campagnes de l'armée des côtes des ans XI et XII, et reçoit à Boulogne, le 25 prairial de cette dernière année, la décoration de la Légion d'honneur. Colonel, le 3e jour complémentaire an XIII, et attaché provisoirement à l'état-major général de l'artillerie, il prend le commandement du 3e régiment d'artillerie à pied.
Pendant la campagne d'Allemagne de l'an XIV, en Prusse et en Pologne, en 1806 et 1807, il remplit les fonctions de directeur du parc général, et, le 7 mai 1807, il obtint la croix d'officier de la Légion d'honneur.
Appelé le 6 juillet à la direction des équipages de pont de la grande armée, il montre tant d'intelligence et de valeur à l'attaque du pont de Meissen, que l'Empereur croit devoir lui conférer le titre de baron de l'Empire.
Nommé en décembre au commandement de l'artillerie de la ville de Torgau, il est fait prisonnier après une vigoureuse résistance, et ne rentre en France qu'après la première abdication de Napoléon Ier. Commandant de l'école d'artillerie de Grenoble le , chevalier de Saint-Louis le 29 juillet suivant, il se trouve à Grenoble au moment où l'Empereur fait son entrée dans cette ville au retour de l'île d'Elbe.
Nommé, le , commandant de l'École régimentaire de Valence, et de l'École polytechnique le 2 octobre suivant, il reçoit, le , la décoration de commandeur de la Légion d'honneur, et le , celle de grand officier.
Attaché successivement, de 1816 à 1831, à l'inspection des troupes et au comité de son arme, placé en non-activité le , et enfin admis le dans la section de réserve du cadre de l'état-major général de l'armée, il est mort à Antony, près de Paris, le 31 octobre suivant.