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En 1686, Jacques Le Ber de Senneville, à la demande du gouverneur Denonville, fait édifier un bâtiment en pierre ainsi qu'un moulin à vent qui sera surmonté peu après d'une tour de guet et de mâchicoulis, servant ainsi de poste d'observation et de redoute.
En 1702, Jacques LeBer de Senneville confie à son fils, prénommé Jacques également, la réalisation du nouveau fort.
En 1703, les travaux sont réalisés et le fort Senneville est défendu par plusieurs canons disposés aux quatre coins des remparts. Cet ouvrage vise à protéger les activités commerciales et à servir de refuge aux habitants. L'endroit est stratégique. Situé sur les berges de la rivière des Outaouais, il permet un contrôle sur le commerce des fourrures, commerce cependant concurrencé par le poste de traite construit sur l'autre rive à Vaudreuil par le gouverneur général Philippe de Rigaud de Vaudreuil.
Au cours du XVIIIe siècle, le fort perd progressivement son rôle de poste de traite au profit de postes et forts français construits dans les territoires occidentaux de la Nouvelle-France, tels que les Grandes Plaines, les Grands Lacs et la Louisiane française. Il est alors utilisé par les fermiers et les meuniers. Néanmoins, le fort Senneville reprend un rôle militaire défensif face aux menaces iroquoises vers 1748 et abrite une garnison.
Après le Traité de Paris de 1763, le fort Senneville perd son rôle militaire.
En 1774, Jean-Baptiste-Jérémie Testard de Montigny, riche négociant de fourrure et propriétaire du lieu, fait réparer le fort pour en faire à la fois une résidence, un dépôt et un magasin de vente.
Le site est également un milieu avec une certaine importance écologique et aux abords du lac il offre un habitat naturel pour la tortue graptemys, une espèce rare.
Patrimoine
Le fort Senneville est un des deux seuls forts encore existant sur l'Île de Montréal, l'autre étant le fort de la Montagne des Sulpiciens, érigé vers 1686. Les ruines du fort témoignent de l'architecture des petits forts isolés qui servaient à la défense de la colonie et évoquent le souvenir de Jacques Le Ber, important négociant de l'époque.