La fontaine constitue un édicule isolé de toutes parts de plan trapézoïdal. Sur le grand côté est le bassin qui recueille l'eau qui jaillit par un mascaron en forme de tête de lion.
Au-dessus figure un bas-relief en pierre de Pierre-Philippe Mignot (1715-1770) qui représente une naïade vue de dos allongée dans les roseaux et appuyée sur son urne. Le modèle en plâtre de la Naïade fut présenté au Salon de 1765 (no 222). Ce fut la dernière participation de Mignot au Salon de l'Académie royale. Le bas-relief est situé en applique dans le piédestal du dais. Ce dernier est couronné par un fronton triangulaire et le tout est surmonté d'un attique.
La fontaine a été construite en 1764 par l'architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux[4],[5], maître général des Bâtiments de la Ville de Paris, sur ordre du prévôt des marchands[6] et aux frais du prince François de Rohan en remplacement de la fontaine Neuve qui datait de 1636[7]. À l'origine, la fontaine était adossée à un bâtiment[6]. Elle a plusieurs fois été restaurée, en particulier en 1836 par David[7]et déplacée en 1933 par l'ingénieur L.-C. Heckly pour élargir la rue.
↑(en) Svend Eriksen, Early Neo-Classicism in France, Londres, 1974, p. 303, fig. 60.
↑Guilhem Scherf, « “De la malignité d'un microbe” : l'antique et le bas-relief moderne, de Falconet à David d'Angers », Revue de l'Art, vol. 105, , p. 19-32 (lire en ligne).
↑ a et bIsabelle Derens, « Rue des Archives », in: Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Paris, Paris, Direction du Patrimoine CNMHS, Conseil régional d'Ile-de-France, Hachette, coll. « Hachette Pratiques / Le guide du patrimoine », , 587 p. (OCLC30973704), p. 99-100.