Folsom Prison Blues est une chansonaméricaine de musique country écrite par Johnny Cash au début des années 1950 et à l'origine enregistrée avec son trio en 1956 pour Sun Records. La chanson combine des éléments de deux genres folk populaires, train song et la chanson de prison, que Cash continuera à employer pendant toute sa carrière.
Le thème
Dans les paroles[1], le prisonnier écoute de sa cellule le sifflement d'un train en dehors et repense à ses crimes (« j'ai tiré sur un homme à Reno juste pour le regarder mourir »), imagine les personnes libres à l'intérieur du train (« je parie qu'elles boivent le café et fument de gros cigares ») et des rêves qu’il pourrait faire s'il était libre. Il regrette de ne pas avoir suivi les conseils de sa mère de ne jamais « jouer avec des pistolets ».
Histoire
Johnny Cash a été inspiré pour écrire cette chanson par le film Inside the Walls of Folsom Prison (1951), qu'il a vu lors de son service militaire en Allemagne dans l'Armée de l'Air des États-Unis. Cash a raconté : « Je me suis assis avec mon stylo dans ma main, essayant de penser à la plus mauvaise raison qu'une personne pourrait avoir pour en tuer une autre personne[2]. »
La chanson comporte, pour les paroles et la musique, des emprunts à la chanson de Gordon JenkinsCrescent City Blues de 1953[3].
Johnny Cash a inclus la chanson dans son répertoire pendant des décennies. La version en concert la plus populaire est sûrement celle réalisée lors de l’ouverture d'un concert à la prison de Folsom le [4]. Cette version est sortie sur l'album de At Folsom Prison la même année. Selon Michael Streissguth, les cris de l’assistance auraient été ajoutés pendant la post-production, les prisonniers se gardant de manifester trop bruyamment pendant le concert, de crainte de représailles.
Keb Mo a enregistré une version sur un album d'hommage à Johnny Cash. Il modifie les paroles en chantant « Ils disent que j'ai tiré sur un homme à Reno, mais c'était juste un mensonge ». Il transforme aussi « je sais ce qui s'est passé, je sais que je ne peux pas être libre » en « moi qui n'ai blessé personne, je devrais errer librement ».
Danielle Peck a repris la chanson lors de presque tous ses concerts. Elle a déclaré que c'est son père qui lui avait appris la chanson quand elle n'avait que 2 ans ½ (malgré la désapprobation de sa mère).
Black Stone Cherry joue souvent cette chanson en concert et l'a enregistrée sur l'album Live At The Astoria.
Everlast a enregistré une version de cette chanson sur son dernier Album intitulé Love, War, and the Ghost of Whitey Ford (2008) et il a même fait une chanson avec Snoop Dogg pour rendre hommage a Johnny Cash, My Medecine.
ZZ Top l'ont interprétée lors de différents concerts.
Willie Lamothe en a fait une adaptation qui s'appelle Le mur d'acier.
Jerry Lee Lewis en fait une reprise dans son album Rock N Roll Time sorti le .
Le musicien belge Saule a interprété à diverses reprises la chanson en concert à ses débuts.
Charley Pride a repris cette chanson dans son premier album, Country Charley Pride, sorti en 1966.
Sources
(en) Michael Streissguth, Johnny Cash at Folsom Prison: The Making of a Masterpiece, Da Capo Press, 2004 (ISBN0-306-81338-6).