La finale de la Coupe des clubs champions européens 1990-1991 voit l'Étoile rouge de Belgrade décrocher son premier titre de champion d'Europe aux dépens de l'Olympique de Marseille. C'est la centième finale toutes compétitions européennes confondues (C1,C2 et C3). Un score vierge, après le temps réglementaire et les prolongations, conduit à une séance aux tirs au but dans laquelle le club yougoslave tire son épingle du jeu (5-3)[1]. Dans le palmarès de la compétition par pays, l'UEFA attribue le trophée 1991 également à la Serbie désignée comme héritière du palmarès de la Yougoslavie[2].
Au lendemain de la défaite phocéenne, le journal L'Équipe titrera : Le rêve brisé. L'équipe marseillaise aura connu durant la saison un changement d’entraîneur; en effet les tensions avec son président Bernard Tapie oblige Franz Beckenbauer à partir, il est remplacé par le technicien belge Raymond Goethals à partir des quarts de finale. L'Étoile rouge de Belgrade compte des joueurs de talents issus des différentes provinces de Yougoslavie, une association pluri-provinciale venue de Croatie, de Serbie, de Macédoine et du Monténégro.
Durant toute la rencontre les deux équipes vont se neutraliser mutuellement. L'Étoile rouge par une organisation tactique étouffe la formation phocéenne qui ne peut que rarement s'exprimer, Jean-Pierre Papin notamment sera sevré de ballons pendant pratiquement toute la partie. En prolongation, les yougoslaves exténués tiennent le choc et arrivent à leur objectif initial « la séance de tirs au but ». Manuel Amoros, le premier tireur, manquera sa réalisation devant le portier adverse. Darko Pancev lui, marquera le dernier des tirs au but, celui qui offre à l'Étoile Rouge son premier sacre européen. C'est une victoire tactique pour l'entraîneur Ljupko Petrovic, qui la veille de ce match avait fait travailler à ses joueurs les séances de pénaltys à l'entraînement[5]
↑Le match retour est interrompu à la 78e minute pour cause de bagarres alors que l'Étoile rouge mène 2-1. Ils remportent finalement le match par forfait.
↑Le match retour est interrompu à la 88e minute par l'arbitre Bo Karlsson à cause d'une panne d'éclairage alors que l'Olympique de Marseille mène 1-0. Les milanais refusent de reprendre le jeu lorsque le courant est rétabli et les Marseillais l'emportent par forfait.