Cet Avignonnais d’origine italienne (Abruzzes) est issu du centre de formation de l’Olympique de Marseille. Pur gaucher, Di Meco qui évolue en tant qu’ailier gauche ou milieu gauche débute à l’OM dans les années 1980 qui voient les Phocéens relégués en deuxième division en 1980. Au début des années 80, Éric Di Meco joue en tant que milieu offensif et est surnommé Le petit Cruyff[2].
La saison 1980-1981 est la saison noire du club, placé en liquidation judiciaire en . Tous les joueurs et le personnel sont mis au chômage. En deuxième division, la direction du club décide de mener une politique de promotion des jeunes en intégrant dans l’équipe première les « Minots », vainqueurs de la coupe Gambardella deux ans plus tôt, où figurent notamment Éric Di Meco avec José Anigo, Jean-Charles De Bono, Christian Caminiti ou Marc Lévy. Ces jeunes évitent la relégation en troisième division en ne perdant aucune des six dernières rencontres de la saison, battant même Montpellier nouveau promu (3-1)[3].
Après deux saisons où les Minots frôlent la montée (ils terminent troisièmes puis quatrièmes), le président Jean Carrieu recompose en 1983 une équipe avec les recrues Žarko Olarević, Saar Boubacar et François Bracci, et le club retrouve sa place dans l’élite au terme d'une saison prolifique en buts[4].
Toutefois, Di Meco peine à franchir un palier nécessaire et a du mal à être complètement titulaire. Afin de gagner du temps de jeu, il est prêté à l'AS Nancy-Lorraine puis au FC Martigues. C’est pendant son prêt à l'ASNL qu’il se reconvertit en arrière gauche sur les conseils d’Arsène Wenger, l’entraîneur nancéien de l’époque.
Les belles années marseillaises (1988-1994)
Après des prêts infructueux, Éric Di Meco est de retour à l'Olympique de Marseille présidée par Bernard Tapie depuis 1986. Il s'installe et s'impose comme un titulaire indiscutable à son nouveau poste de latéral gauche.
À la suite de l'affaire OM-VA, le conseil fédéral retire le titre de champion de France 1993 à l’OM. L’UEFA exclut Marseille des compétitions européennes de la saison 1993-1994 (Ligue des champions et Supercoupe de l'UEFA), et la FIFA retire à l'OM le droit de jouer la Coupe intercontinentale. Marseille finit deuxième du championnat en 1994, avec l’émergence de Sonny Anderson, mais le conseil fédéral rétrograde l’OM en deuxième division. Éric Di Meco quitte alors son club de cœur en étant l'unique joueur à avoir gagné tous les titres olympiens durant la période Tapie.
À l'intersaison 1995, Jean Tigana (ancien coéquipier de Di Meco à l'OM), fort d'une 2e place avec Lyon, prend les commandes du club monégasque. Deux autres ex-coéquipiers d'Eric Di Meco à Marseille, Basile Boli et Fabien Barthez, rejoignent aussi Monaco.
Après un départ poussif durant les matchs aller et une élimination prématurée en Coupe de l'UEFA contre Leeds, les rouges et blancs, quasiment invincibles lors des matchs retour, terminent à la 3e place du classement 1995-1996.
Le style caractéristique d'Éric Di Meco basé sur un engagement continu, une agressivité exacerbée lui permettent d'être appelé par Michel Platini en équipe de France dès 1989. Mais son style plus que rugueux, souvent à la limite du carton rouge, ne lui permet pas de s'imposer chez les Bleus. Absent de l'aventure de l'Euro 1992, il est également ignoré par Gérard Houllier sur la période 1992-1993.
À la surprise générale, il est pourtant rappelé par Aimé Jacquet dès sa prise de fonction en 1994. À plus de 30 ans, Di Meco va alors devenir l'un des hommes de base de Jacquet, qui apprécie son engagement physique et sa précieuse expérience du haut niveau. Il se voit même confier le brassard de capitaine à deux reprises, notamment à l'occasion du fameux Roumanie-France d'octobre 1995. Mais à l'Euro 1996 qu'il aborde pourtant en position de titulaire, Di Meco va être détrôné dès le premier tour par sa jeune doublure Bixente Lizarazu, ce qui le conduit à annoncer sa retraite internationale à l'issue du tournoi, avec la satisfaction d'être resté invaincu sous le maillot bleu tout au long de ses 23 sélections (23 fois titulaires. 18 victoires/5 nuls)[6]. Il est même le recordman de matches consécutifs sans défaite avec l'équipe de France[7].
Reconversion
Directeur sportif de l'Olympique de Marseille
En , Éric Di Meco revient à l'OM en tant que manager, Marcel Dib étant déjà directeur sportif, en pleine saison 1999-2000 qui se conclut par une piètre 15e place qui sauve Marseille de la relégation pour 2 buts. L'entraîneur Bernard Casoni est écarté, ce dernier se sent alors trahi par Éric Di Meco. À l'intersaison, Di Meco participe à l'arrivée du nouvel entraîneur Abel Braga (après avoir contacté Luis Fernandez et Zdeněk Zeman) et des recrues brésiliennes Marcelinho et Adriano. Mais en novembre 2000, après un début de saison raté, l'actionnaire Robert Louis-Dreyfus décide de limoger Éric Di Meco et Marcel Dib. Abel Braga suivra quelques jours à peine après la démission du président Yves Marchand.
Adjoint aux sports à la mairie de Marseille
À la suite de l'échec à l'Olympique de Marseille, il s'écarte du monde du football. Lui qui était déjà conseiller municipal depuis 1995, s'investit dans la politique en devenant adjoint aux sports à la mairie de Marseille de 2001 à 2007. Il organise, aide et suit les manifestations à l'attention des jeunes de la ville de Marseille. En 2007, il est également suppléant de Nora Remadnia Préziosi, candidate de l'UMP aux élections législatives dans la septième circonscription des Bouches-du-Rhône.
Durant la saison 2015-2016, il intervient également dans l'émission Luis attaque de Luis Fernandez. Entre et aout 2020, il participe à l'émission Team Duga animée par Christophe Dugarry. Ses prises de positions et ses discussions très animées avec Christophe Dugarry contribuent au succès de l'émission.
Il s'engage avec SFR Group à partir du début de l'Euro 2016. Pour cette compétition, il intervient sur RMC en radio mais pas en télévision sur BFM TV car son contrat avec beIN Sports est encore valide. Di Meco collabore ensuite aux chaînes de SFR Sport qui dispose des droits de diffusion en France du championnat anglais[15] puis avec les chaînes RMC Sport qui diffuse également la Ligue des champions et de la Ligue Europa à partir de 2018. Il commente des affiches de ces compétitions au côté de Jérôme Sillon. Le , il commente la finale de la Ligue des champions avec Jean Rességuié sur BFM TV[16].
Musicien
Éric Di Meco est bassiste au sein d'Osiris Cover Band au côté du batteur Jean Vincent Boetto, des guitaristes Chris Cesari et Alain Battaglia et du chanteur Axel Rancurel. Cette formation, créée en janvier 2019 et basée à Marseille, rend hommage au groupe britanniqueOasis et se produit en concerts. En mars 2022, Osiris participe à la saison 11 du télé-crochetThe Voice, la plus belle voix sur TF1. Lors des « auditions à l'aveugle », le groupe est éliminé après avoir interprété le titre Supersonic d'Oasis, n'étant pas choisi par aucun des coaches.