Fernand Oubradous , né le 19 février 1903 à Paris et mort le 9 janvier 1986 à Saint-Mandé , est un bassoniste , chef d'orchestre et compositeur français. Il crée en 1957 l'Académie internationale d'été de Nice qui existe depuis lors.
Biographie
Fernand Robert Oubradous naît le 19 février 1903 [ 1] le 6e arrondissement de Paris . Il est le fils du bassoniste François Oubradous[ 1] , [ 2] .
De 1916 à 1923, il est élève au Conservatoire de Paris , d'abord en classe de solfège de Paul Rougnon , puis comme auditeur de la classe de piano d'Isidore Philipp , enfin dans la classe de basson d'Eugène Bourdeau à compter de 1922. L'année suivante, il est lauréat du premier prix de basson. Parallèlement, il travaille avec Noël Gallon , André Bloch et Philippe Gaubert (direction d'orchestre)[ 3] .
Il est directeur de la musique de scène du Théâtre de l'Atelier de 1925 à 1930, et le créateur en 1927 du trio d'anches de Paris [ 4] , avec le hautboïste Myrtil Morel et le clarinettiste Pierre Lefebvre [ 5] . Il est membre de plusieurs orchestres, l'Orchestre national en 1934-1935, basson solo de l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire en 1936, et de l'orchestre de l'Opéra de Paris de 1935 à 1953[ 3] .
En 1940, Oubradous transforme la Société des instruments à vent créée en 1879 par Paul Taffanel en Association des Concerts de chambre de Paris, dont il est président, qui devient « Concerts symphoniques de chambre de Paris » en 1943. À partir de 1942, il est chargé de la classe d'ensemble instrumental au Conservatoire de Paris[ 3] .
De 1947 à 1948, il est chef d'orchestre et directeur artistique du Grand théâtre de Lille , puis, de 1954 à 1958, professeur au Mozarteum de Salzbourg [ 4] .
En 1958, il fonde l'Académie internationale d'été de Nice [ 4] , est nommé président de l'Association française de musique de chambre en 1961[ 3] , et appartient au comité des programmes de l'ORTF de 1964 à 1973[ 4] . En 1966, il crée une collection de musique contemporaine française aux éditions Transatlantiques [ 3] . En 1981, il est nommé commandeur des Arts et des Lettres [ 4] .
Comme chef d'orchestre , Fernand Oubradous est le créateur de nombreuses œuvres, d'Henry Barraud (Images pour un poète maudit , 1955), Jacques Charpentier , Jean-Michel Damase , Daniel-Lesur , Maurice Emmanuel (Amphitryon , 1941), Geroges Enesco (Symphonie de chambre , 1955), Reynaldo Hahn (Concerto provençal , 1946), Jacques Ibert (Suite élisabéthaine , 1943), Jean Langlais (Trois Danses , op. 46, 1949), Gian Francesco Malipiero (Dialoghi, 1963), Henri Martelli (Suite concertante , op. 57, 1944), Bohuslav Martinů (Concerto da camera , 1954), Henri Sauguet (Deux mouvements à la mémoire de Paul Gilson , 1966 ; The Garden's Concerto , 1973), Henri Tomasi [ 3] .
Il meurt le 9 janvier 1986 à Saint-Mandé [ 6] , [ 3] , et est inhumé dans le cimetière Sud de Saint-Mandé dépendant de la commune mais situé dans le 12e arrondissement de Paris .
Voir aussi
Bibliographie
Alain Pâris (dir.), Le nouveau dictionnaire des interprètes , Paris, Laffont , coll. « Bouquins », 2015 (1re éd. 2004), 1366 p. (ISBN 978-2-221-14576-0 ) .
Christiane Oubradous et Pascale d'Ogna, Fernand Oubradous : Un artiste du XXe siècle , Paris, La Bruyère éditions, 2007 , 126 p. (ISBN 978-2-7500-0321-0 ) .
Articles connexes
Notes et références
↑ a et b « Archives numérisées d'état civil de Paris, 1903, 6e arr., acte de naissance n° 512, vue 28/31 », sur archives.paris.fr (consulté le 9 mai 2021 )
↑ Alain Pâris , « FERNAND OUBRADOUS », sur Encyclopædia Universalis (consulté le 9 mai 2021 )
↑ a b c d e f et g Pâris 2015 , p. 716.
↑ a b c d et e Marc Vignal (dir. ), Dictionnaire de la musique , Paris, Larousse, 2005 (lire en ligne ) , p. 751
↑ Maurice Chattelun, « Fernand Oubradous », sur fernand.oubradous.free.fr , 1979 (consulté le 9 mai 2021 )
↑ « Mort du chef d'orchestre Fernand Oubradous », Le Monde.fr , 16 janvier 1986 (lire en ligne , consulté le 9 mai 2021 )
Liens externes