Née le à Constantinople, Fatma Aliye est issue d'un milieu aisé et cultivé. Elle est la fille du juriste, historien et haut fonctionnaire ottomanAhmed Cevdet Paşa, et d'Adviye Rabia Hanım. Elle a un grand frère et une petite sœur : Ali Sedad (1857-1907) et Emine Semiye (1864-1944).
L'instruction étant principalement réservée aux hommes à cette époque, elle profite des cours particuliers donnés à son frère pour recevoir une solide éducation à la fois occidentale et orientale. Elle apprend notamment le français qu'elle étudie avec attention. Les séjours diplomatiques de son père à Alep (1866-1868), Damas ou encore Ioannina lui donnent aussi l'occasion d'apprendre l'arabe et de s’enrichir culturellement.
Mariage et première traduction
À 17 ans, son père la marie au militaire Faik Bey. Les débuts sont difficiles en raison de l'écart culturel entre les deux. Son époux ne souhaite pas que sa femme se cultive et lise. Mais la situation s'améliore petit à petit et dix ans plus tard il l'autorise à traduire et publier le roman Volonté de Georges Ohnet en 1889 qu'elle signera sous le pseudonyme « Bir Hanım » (« Une femme »). Ils auront quatre filles : Hatice (1880), Ayşe (1884), Nimet (1900) et Zübeyde İsmet (1901).
Œuvres
Romans
Hayal ve Hakikat (1891), coécrit avec Ahmet Mithat Efendi
Muhâzarât (1892)
Refet (1896)
Udî (1898)
Levâyih-i Hayât (1898)
Enîn (1910)
Traduction
Meram (1889), traduction de Volonté de Georges Ohnet, sous le pseudonyme Bir Hanım (Une femme)