FEAR (jeu vidéo)

FEAR

DĂ©veloppeur
Monolith Productions
(Windows)
Day 1 Studios
(Xbox 360, PS3)
Éditeur
Distributeur
RĂ©alisateur
Scénariste
Compositeur

Date de sortie
Windows[1]
USA : 17 octobre 2005
EUR : 18 octobre 2005

Xbox 360[2]
USA : 31 octobre 2006
EUR : 10 novembre 2006

PlayStation 3[3]
EUR : 20 avril 2007
USA : 24 avril 2007
AUS : 26 avril 2007
Franchise
Genre
Mode de jeu
1 Ă  16 joueurs
en LAN ou via Internet
Plate-forme

Langue
Moteur
Lithtech Jupiter EX
Havok (moteur physique)
Version
1.08

Évaluation
ESRB : M ?
PEGI : 18+ ?

FEAR[4], sous-titré First Encounter Assault Recon, est un jeu vidéo de tir à la première personne et d'horreur psychologique développé par Monolith Productions et publié par Sierra Entertainment. Le jeu est sorti en 2005 sur Windows. Il a ensuite été adapté par Day 1 Studios sur Xbox 360 en 2006 et sur PlayStation 3 en 2007.

Le jeu a la particularitĂ© de se dĂ©rouler dans une atmosphère horrifique (« fear Â» signifie « peur Â» en anglais). L’histoire tourne autour d’un phĂ©nomène surnaturel qu’une unitĂ© de forces spĂ©ciales experte dans le paranormal, la First Encounter Assault Recon (FEAR), est chargĂ©e de contenir. Le joueur incarne un des membres de cette unitĂ© qui se retrouve confrontĂ© Ă  une armĂ©e de clones, les replicas. Dans le mĂŞme temps, il surprend la silhouette inquiĂ©tante d’Alma, petite fille vĂŞtue d’une robe rouge…

Deux extensions ont été développées (sur Windows et Xbox 360) par la société Timegate Studios, à savoir FEAR Extraction Point, commercialisé en 2006 et FEAR Perseus Mandate, sorti en 2007. Une suite du jeu de base est développée par Monolith Productions en 2009, FEAR 2: Project Origin. Un DLC sort également la même année, FEAR 2: Reborn. En 2011, Day 1 Studios développe le troisième opus de la série, FEAR 3.

Déroulé du scénario

Le jeu se dĂ©roule dans un futur proche, en l’annĂ©e 2025, dans la ville fictive de Fairport aux États-Unis. Le joueur incarne un soldat d’élite rĂ©pondant au pseudonyme de « Point Man Â» et appartenant au First Encounter Assault Recon (F.E.A.R.), une unitĂ© spĂ©ciale dirigĂ©e par un certain Rowdy Betters. Il fait Ă©quipe avec deux autres membres de l’unitĂ© : Jin Sun-Kwon et Spencer Jankowski.

L’histoire dĂ©bute lorsque Paxton Fettel, un homme appartenant Ă  un programme de recherche nommĂ© Origin et dĂ©veloppĂ© par l’entreprise Armacham Technology Corporation (ATC), prend le contrĂ´le par tĂ©lĂ©pathie d’une armĂ©e de soldats clonĂ©s surentraĂ®nĂ©s et lourdement armĂ©s : les « RĂ©plicas Â». Le F.E.A.R. est donc rapidement sollicitĂ© pour rĂ©gler au plus vite et discrètement le problème.

La mission de dĂ©part du F.E.A.R. est simple : retrouver et Ă©liminer Paxton Fettel. En effet, si celui-ci est abattu, le lien tĂ©lĂ©pathique entre lui et les soldats se rompt, rendant ces derniers inopĂ©rants. Grâce Ă  un transmetteur implantĂ© dans le crâne de Fettel par ATC, il est rapidement localisĂ© par satellite dans un immeuble dĂ©saffectĂ©. Point Man et ses deux coĂ©quipiers sont donc immĂ©diatement envoyĂ©s sur place pour l’intercepter et l’éliminer. Mais alors que le hĂ©ros se rapproche de la position de Fettel, ce dernier lui tend une embuscade et l’assomme.

Après avoir repris connaissance, Fettel a disparu et Point Man est envoyĂ© en renfort d’une Ă©quipe de la Delta Force dans un centre de fret. Mais alors qu'il s’absente momentanĂ©ment, la totalitĂ© de l’équipe de la Delta Force est dĂ©cimĂ©e. En arrivant sur le lieu oĂą s’est dĂ©roulĂ© la scène macabre, il est sujet Ă  une hallucination dans laquelle il peut voir l’équipe de la Delta Force ĂŞtre anĂ©antie par une fillette vĂŞtue d’une simple robe rouge. Après avoir affrontĂ© quelques hordes de soldats « RĂ©plicas Â», Point Man manque de mourir Ă  son tour Ă  la suite d'une attaque de la mystĂ©rieuse fillette.

Ayant survécu, il se rend au centre de traitement des eaux usées de la ville, dans lequel Fettel a été localisé; mais malgré ses efforts, il n’arrive pas à mettre la main sur Fettel, qui finit par se replier avec ses soldats vers le quartier général d’Armacham Technology Corporation (ATC).

Point Man se rend donc Ă  son tour vers le quartier gĂ©nĂ©ral d’ATC, dans l’espoir d’enfin arrĂŞter Paxton Fettel. Cette phase de jeu permet de lever le voile sur un certain nombre de mystères grâce au piratage d’ordinateurs et l’écoute de plusieurs messages tĂ©lĂ©phoniques : la fillette en robe rouge que l’on rencontre Ă  plusieurs reprises au cours du jeu se nomme Alma et est l'Ă©lĂ©ment central du projet Origin. Alors qu’elle n’avait que 8 ans, Alma est sujette Ă  des cauchemars et on dĂ©couvre rapidement par la suite qu’elle dispose d’importants pouvoirs de tĂ©lĂ©pathie. Harlan Wade, un haut salariĂ© d'ATC, voit en Alma un grand potentiel et dĂ©cide d’en faire profiter la science. Cependant, Alma est en grande souffrance Ă  cause de ses pouvoirs tĂ©lĂ©pathiques, elle est donc plongĂ©e dans un coma artificiel. Afin de poursuivre le projet Origin visant Ă  Ă©tudier la tĂ©lĂ©pathie, Harlan Wade et son Ă©quipe dĂ©cident de faire mettre au monde par Alma un enfant (le premier prototype) contre son grĂ© alors qu’elle a 15 ans, dans l’espoir que celui-ci dispose des mĂŞmes pouvoirs tĂ©lĂ©pathiques. Or, les scientifiques de l’équipe du projet se rendent compte que la tĂ©lĂ©pathie n’est pas hĂ©rĂ©ditaire, le premier prototype ayant des pouvoirs tĂ©lĂ©pathiques très peu dĂ©veloppĂ©s. Ce premier prototype est donc un Ă©chec. L’équipe dĂ©cide alors de crĂ©er un second prototype, cette fois-ci directement conçu Ă  partir d’Alma (une sorte de clone au masculin), qui n’est d’autre que Paxton Fettel. Le second prototype est cette fois-ci un succès, Paxton Fettel disposant des mĂŞmes pouvoirs tĂ©lĂ©pathiques qu’Alma. Un incident est survenu durant l’enfance de Fettel : celui-ci est parvenu Ă  rentrer en liaison psychique avec Alma (le phĂ©nomène est appelĂ© « synchronisme Â»), provoquant la mort de quelques personnes. Conscients du danger, le personnel d’ATC dĂ©cide d’abandonner le projet Origin : l’alimentation permettant de maintenir Alma en vie est coupĂ©e et les laboratoires sont condamnĂ©s. Alma meurt alors quelques jours plus tard. Le projet Origin alors enterrĂ© et oubliĂ©, un nouveau programme est lancĂ© : le projet Perseus. Celui-ci a pour finalitĂ© de crĂ©er une armĂ©e de soldats (les « RĂ©plicas Â») obĂ©issant Ă  un seul homme (Paxton Fettel) grâce Ă  la tĂ©lĂ©pathie. Au cours de l’annĂ©e 2025, l’une des dirigeantes d’ATC, Geneviève Aristide, projette de rouvrir les laboratoires oĂą se trouve Alma afin de tout nettoyer et relancer le projet Origin. MalgrĂ© les protestations de Harlan Wade et de nombreuses autres personnes, une Ă©quipe est envoyĂ©e vers les laboratoires et l’alimentation est rĂ©activĂ©e, ce qui a pour effet de rĂ©veiller Alma psychiquement, qui entre alors de nouveau en liaison avec Paxton Fettel. Ce dernier prend alors le contrĂ´le de l’armĂ©e de soldats « RĂ©plicas Â» dans l’objectif de retrouver et rejoindre Alma.

Toujours durant la phase de jeu dans les locaux d’ATC, Point Man est confrontĂ© Ă  deux nouvelles menaces : les agents de sĂ©curitĂ© d’ATC, chargĂ©s d’éliminer d'Ă©ventuels tĂ©moins gĂŞnants afin d’éviter que la vĂ©ritĂ© ne soit dĂ©couverte et Norton Mapes, un ingĂ©nieur qui tentera Ă©galement de manipuler et d’éliminer le joueur Ă  plusieurs reprises grâce Ă  des tourelles de dĂ©fense automatiques. On dĂ©couvre un peu plus tard que ce dernier a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© par Genevière Aristide pour Ă©liminer toutes les preuves en rapport avec le relancement du projet Origin et ainsi Ă©touffer l’affaire.

Point Man fait ensuite la rencontre de Alice Wade, la fille de Harlan Wade qui travaille également pour ATC. On apprend grâce à elle que Harlan Wade se situe dans un bâtiment secret dont on ne connait que les coordonnées géographiques, lieu où se situe probablement Paxton Fettel. Malgré la proposition de Rowdy Betters de faire évacuer et mettre en sécurité Alice Wade, cette dernière refuse cette aide et parvient à quitter les locaux d’ATC par ses propres moyens pour rejoindre son père.

Point Man rejoint Ă  son tour le lieu oĂą se trouvent Harlan Wade, Alice Wade et Paxton Fettel. Il s’agit d’une grande usine dĂ©saffectĂ©e ayant Ă©tĂ© rachetĂ©e par ATC dans le passĂ©. Celle-ci cache en rĂ©alitĂ© un important complexe souterrain, qui n’est d’autre que les fameux laboratoires oĂą se trouve Alma. Après de multiples affrontements, Point Man parvient enfin Ă  accĂ©der aux laboratoires. On peut alors voir Harlan Wade abattre froidement Norton Mapes. Dans un dernier souffle, ce dernier informe Point Man que Harlan Wade a l’intention de libĂ©rer Alma et qu’il doit l’arrĂŞter Ă  tout prix pour Ă©viter une catastrophe. Norton Mapes explique Ă©galement au hĂ©ros comment dĂ©truire l’alimentation du laboratoire afin de mettre fin dĂ©finitivement au projet Origin. Après avoir fait le nĂ©cessaire, Point Man parvient finalement Ă  pĂ©nĂ©trer dans la chambre oĂą se trouve Alma. Il est alors confrontĂ© Ă  Paxton Fettel. On y apprend alors que Point Man est le premier prototype, il est donc le fils d’Alma, ce qui explique les multiples hallucinations se produisant tout au cours de la partie et du lien psychique existant entre lui, Fettel et Alma. Après ces ultimes rĂ©vĂ©lations, Paxton Fettel se laisse abattre par le hĂ©ros, les soldats « RĂ©plicas Â» sont alors dĂ©sactivĂ©s et hors d'Ă©tat de nuire. On apprend Ă©galement Ă  ce moment prĂ©cis qu'Alice Wade a Ă©tĂ© tuĂ©e par Fettel. Peu après, le piratage d'un ordinateur rĂ©vèle Ă©galement que Harlan Wade est le père d'Alma, d'oĂą ses importants remords et sa volontĂ© de la libĂ©rer. Point Man rejoint enfin Harlan Wade, mais il est malheureusement trop tard : il est parvenu Ă  libĂ©rer Alma, qui tue immĂ©diatement son père par vengeance. Alors qu’Alma est libĂ©rĂ©e, il parvient Ă  dĂ©truire l’alimentation du laboratoire, ce qui provoque le dĂ©but d’une violente rĂ©action en chaine.

Point Man parvient, de peu, à s’échapper du laboratoire et à remonter à la surface. Il est alors englouti dans une gigantesque explosion qui rase une grande partie de la ville de Fairport. Par miracle, il est sain et sauf, et un hélicoptère vient à sa rescousse. Alors que le héros reprend connaissance dans l’hélicoptère aux côtés de Jin Sun-Kwon et de Douglas Holiday (leader de l’escouade Delta Force), l'appareil subit une grande perte de puissance et Alma est en train de se hisser dans la cabine. Elle a survécu à l'explosion et semble déterminée à récupérer son fils.

Gameplay

Le gameplay de F.E.A.R. repose sur des mécaniques de jeu assez classiques dans l’ensemble. Il est néanmoins possible d’augmenter les capacités de santé et de réflexes du héros au cours de la partie grâce à des items trouvables dans chaque niveau. Les réflexes surhumains du héros sont utilisables sous la forme d’un ralenti que le joueur peut activer sur demande afin de faciliter les phases de gunfight.

Le joueur dispose d’une assez large panoplie d’armes et de grenades rĂ©cupĂ©rables tout au long de la partie : certaines se rapprochent assez près de la rĂ©alitĂ©, tandis que d’autres adoptent un style plus futuriste, tel qu’un fusil Ă  particules permettant de dĂ©sintĂ©grer les ennemis.

Les ennemis rencontrĂ©s sont Ă©galement assez variĂ©s : une majoritĂ© sont des clones appelĂ©s « Replicas Â» : des soldats, des exosquelettes, des robots « REV6 Â» disposant d’une grande armure et d’une puissance de feu très importante ou encore des assassins dont le dĂ©placement est très furtif, rapide, infligeant d’assez lourds dĂ©gâts Ă  chaque attaque et plutĂ´t difficiles Ă  Ă©liminer sans utiliser le ralenti. Le joueur est Ă©galement amenĂ© Ă  affronter des agents de sĂ©curitĂ© de l’entreprise « Armacham Technology Corporation Â» ou Ă  dĂ©truire des tourelles de dĂ©fense automatiques.

Le moteur physique du jeu est assez Ă©voluĂ© pour l’époque : l’environnement est en partie destructible tels que les fenĂŞtres ou les appareils Ă©lectroniques, les murs et les cloisons sont sensibles aux impacts de balle et aux explosions et les dĂ©gâts subis par les ennemis sont Ă©galement très poussĂ©s (impacts de balle, dĂ©membrement, …).

A l’époque de sa sortie, le jeu est Ă©galement grandement saluĂ© pour son intelligence artificielle très perfectionnĂ©e pour un simple FPS[5]. : les ennemis sont capables de dialoguer entre eux afin de mettre en place des stratĂ©gies pour tendre une embuscade, de dĂ©placer des objets tels que des Ă©tagères pour se mettre Ă  couvert ou encore de passer au travers une vitre ou par-dessus une rambarde pour surprendre le joueur.

Critiques et récompenses

Aperçu des notes obtenues
FEAR (PC)
MĂ©dia Pays Notes
Canard PC FR 9/10[6]
Gamekult FR 8/10[7]
GameSpot US 9.1/10[8]
IGN US 9.2/10[9]
Jeuxvideo.com FR 16/20[10]
Jeux vidéo Magazine FR 17/20[11]
Joystick FR 9/10[12]
PC Jeux FR 97 %[13]
Compilations de notes
Gamekult FR 85 %[14]
GameRankings US 89 %[15]
Metacritic US 88 %[16]
MobyGames US 88 %[17]

Dans sa version PC, le jeu a Ă©tĂ© très bien accueilli par la presse. Metacritic lui donne la note de 88 % tandis que Canard PC lui attribue un 9/10. On peut trouver d’autres bonnes notes dans la presse Ă©crite et Internet, par exemple dans : PC Jeux 97 %, Joystick (9/10) et IGN (9,2/10).

Lors du salon du jeu vidéo Electronic Entertainment Expo 2005, FEAR a reçu trois prix :

  • Best of show (meilleur jeu du salon) ;
  • Best PC game (meilleur jeu PC) ;
  • Best action game (meilleur jeu d’action).

Notes et références

  1. ↑ (en) « FEAR for PC release summary Â», sur GameSpot
  2. ↑ (en) « FEAR for Xbox 360 release summary Â», sur GameSpot
  3. ↑ (en) « FEAR for PlayStation 3 release summary Â», sur GameSpot
  4. ↑ F.E.A.R. selon la graphie du logo.
  5. ↑ « F.E.A.R. : L'IA Â», sur www.lesnumeriques.com, (consultĂ© le )
  6. ↑ Test de FEAR dans la revue Canard PC no 86, pages 10-13, du mercredi 19 octobre 2005
  7. ↑ « Test de FEAR Â», Gamekult
  8. ↑ (en)« Test de FEAR Â», GameSpot
  9. ↑ (en)« Test de FEAR Â», IGN
  10. ↑ « Test de FEAR Â», Jeuxvideo.com
  11. ↑ Test de FEAR dans la revue Jeux vidĂ©o Magazine no 29 du mois de novembre 2005
  12. ↑ Test de FEAR dans la revue Joystick no 175 du mois de septembre 2005
  13. ↑ Test de FEAR dans la revue PC Jeux no 92 du mois de novembre 2005
  14. ↑ « Bilan des scores de FEAR Â», Gamekult
  15. ↑ (en)« Bilan des scores de FEAR Â», GameRankings
  16. ↑ (en)« Bilan des scores de FEAR Â», Metacritic
  17. ↑ (en)« Bilan des scores de FEAR Â», MobyGames

Liens externes