En il épouse Jeanne Lacroix, professeure agrégée d'anglais, qui l'accompagnera dans nombre de ses courses, illustrera certains de ses livres, et traduira avec lui des ouvrages publiés en anglais, sous le nom de "Jeanne Germain"[5],[6].
L'alpiniste
Durant son adolescence, il s'initie à l'escalade avec des amis dans le massif de Belledonne, et lit les récits des grands alpinistes[3].
: arête ouest de la Pointe des Chamois (Oisans), avec André Colomb.
: traversée des arêtes de la Tête du Replat (Oisans), avec Colomb, Mallet et Rey, arête est de la Tête nord-est et descente face est de la Tête sud-ouest.
: traversée du dôme de la Gandolière (Oisans), avec Colomb, Mallet et Rey, arête sud-ouest et arête ouest-sud-ouest.
Le sauveteur et l'organisateur du secours en montagne
En , il rejoint la Société dauphinoise de secours en montagne (SDSM)[11],[12], et en il en devient le président actif, fonction qu'il exercera jusqu'en . Depuis ses origines, elle est autonome et composée de montagnards bénévoles.
À ce titre, il participe à de nombreuses opérations de secours, comme sauveteur ou organisateur : notamment pour les accidents d'avions de la Moucherolle en [13], de l'Obiou en [14], et le sauvetage de deux alpinistes au Pavé en [15], et d'un autre à l'Olan en [3].
Pour le secours aux victimes d'avalanches, il sera à l'origine de la mise en place d'équipes cynophiles[3].
On lui doit la création en de l'insigne ou médaille du Secours en montagne français[18],[19].
Félix Germain fit partie du groupe de sauveteurs de différents pays alpins (Allemagne, Autriche, France, Italie, Suisse) qui dès prirent l'initiative de créer une commission internationale qui fut officiellement enregistrée en sous le nom de Commission internationale de sauvetage alpin(en) (ICAR/CISA)[16],[3].
L'homme de lettres
C'est aux éditions Arthaud (Grenoble) qu'il publie ses propres ouvrages, y traduit un grand nombre de livres sur l'alpinisme écrits en italien, ainsi qu'en anglais en collaboration avec son épouse Jeanne Germain, et y dirige la Collection Sempervivum.
L'écrivain et son œuvre
En , il publie un article dans La Montagne, revue du Club Alpin Français (CAF)[20].
En partenariat avec le Groupe de haute montagne dont il est devenu membre[21],[22], il publie en Escalades choisies du Léman à la Méditerranée, guide de poche qui décrit 80 escalades dans les Alpes françaises en 2 tomes (Alpes du nord, Alpes du sud)[23].
En Cimes et visages de Savoie est basé sur le même canevas que son "frère" haut-dauphinois, avec la partie texte qui se conclut sur une déclaration d'amour de l'auteur à sa Savoie natale[28].
Alors que Grenoble s'apprête à accueillir les Xèmes Jeux olympiques d'hiver, il fait paraitre en en collaboration avec un couple d'universitaires, Germaine et Paul Veyret, un livre au format in-folio, Grenoble capitale alpine[29].
En La Yougoslavie comprend "215 photographies en noir et en couleurs de l'auteur, 11 croquis in-texte, 1 carte trois couleurs"[30].
Le traducteur
Félix Germain a traduit, seul ou en collaboration avec son épouse, une vingtaine d'ouvrages, au nombre desquels:
Dans L'aventure alpine (Arthaud, Grenoble, collection Sempervivum), traduction française de l'ouvrage de Frank SmytheThe adventures of a mountaineer publiée en , il ajoute en appendice La bibliothèque de l'alpiniste, qui représente "son choix des livres sur l'alpinisme les plus intéressants pour un lecteur de langue française" [31],[32].
En dans la collection Sempervivum, il traduit le best-seller de Walter BonattiLe mie montagne (littéralement "Mes montagnes"), dont le titre français évoque davantage un hommage : À mes montagnes[33].
En il traduit Alpinismo moderno, livre collectif publié sous la direction de Giancarlo Del Zotto, et adapte ce manuel technique avec la collaboration d'éminents alpinistes (Alpinisme moderne, Arthaud, Collection Sempervivum)[34].
Le directeur de collection
Selon le Dictionnaire de la montagne, article Félix Germain, "il dirigea pour le compte de l'éditeur Arthaud la célèbre collection Sempervivum dans laquelle furent publiés quelques-uns des meilleurs textes de la littérature alpine (64 titres au total)"[2].
Cette direction coïncide avec la durée de vie de la collection : de à . Cela fait en moyenne un peu plus de 2 ouvrages par an.
Quelques titres vedettes (notamment le best-seller Annapurna, premier 8000, de Maurice Herzog, éditions Arthaud, Grenoble, en ) :
Hommage posthume dans la revue La Montagne et Alpinisme du Club alpin français (CAF) no 4, 1992[3].
Une salle polyvalente de la commune de Corenc, près de Grenoble, où il résidait, a été baptisée en Espace Félix Germain[42].
En , pour le vingtième anniversaire de sa mort :
la Société Dauphinoise de Secours en Montagne (SDSM) lui dédie une page spéciale sur son site internet[43]
sa ville de résidence en fait de même dans sa revue Les nouvelles de Corenc[44].
Longtemps après sa mort, ses anciens compagnons sauveteurs de la SDSM ont continué de célébrer sa mémoire lors de rassemblements périodiques[45],[46],[47].
En l'association "Coublevie accueil" (Coublevie) publie sur son site internet une page intitulée Littérature alpine : honneur à Félix Germain[48].
↑ abcdefg et hRaymond Mollaret et Jacques Carton, « FÉLIX GERMAIN. Une vie au service des autres : Devant mon dernier sommet », La Montagne et Alpinisme, revue du Club Alpin Français (CAF), nos 170 - 4/1992, , p. 54-55 (ISSN0047-7923, OCLC981494909, lire en ligne).
↑ a et bRené Glénat, L'aventure de la Société Dauphinoise de secours en montagne, Editions de Belledonne, Grenoble, , 127 p. (ISBN2911148274 et 9782911148279), p. 59.
↑FFME iMag (photogr. Micheline Rambaud), « Micheline Rambaud raconte la première expédition féminine en Himalaya » (Rencontres), FFME iMag, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Micheline Rambaud raconte ce "voyage sans retour" à Odysséa », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
↑Virginie Troussier, « Micheline Rambaud : « La femme que je suis aujourd’hui doit beaucoup à cette première expédition féminine au Cho Oyu » », Montagnes Magazine, (lire en ligne, consulté le ).
↑Antoine Chandellier, L'épopée du secours en montagne : Sauveurs de l'alpe, Editions Le Dauphiné Libéré, Veurey, coll. « les patrimoines », , 51 p. (ISBN2811000674 et 9782811000677, OCLC971557099), « Félix Germain - L'éclaireur du Secours en montagne français », p. 34-35.
↑« " Il ne peut y avoir de zones interdites en montagne mais ce n'est pas une raison pour jouer avec sa vie et surtout avec celle des autres " nous déclare le président de la commission nationale de secours en montagne », Le Monde, (M. Félix Germain, président de la commission nationale de secours en montagne et M. André Georges, président du Secours en montagne du Briançonnais, ont bien voulu nous faire part de leurs réflexions et de leurs observations, lire en ligne, consulté le ).
↑Félix Germain et G.H.M., Escalades choisies : Du Léman à la Méditerranée, t. 1, Editions Arthaud, Grenoble, , 462 p. (OCLC492882792),Félix Germain et G.H.M., Escalades choisies : Du Léman à la Méditerranée, t. 2, Editions Arthaud, Grenoble, , 226 p. (OCLC492883549).
↑Félix Germain, Les Dolomites, Editions Arthaud, Grenoble, coll. « Les Beaux Pays », , 201 p. (OCLC459323688, BNF32159791).
↑Félix Germain, Cimes et visages du Haut-Dauphiné, Editions Arthaud, Grenoble, , 185 p. (OCLC406619213, BNF32159790).
↑Paul Veyret, « Germain (Félix). — Cimes et visages du Haut-Dauphiné [compte-rendu] », Revue de géographie alpine, nos 43-4, , p. 858 (OCLC732535691, lire en ligne, consulté le ).
↑Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, t. IX, , 142 p. (OCLC921747114, lire en ligne), p. 6.
↑René Glénat, L'aventure de la Société Dauphinoise de secours en montagne, Editions de Belledonne, Grenoble, , 127 p. (ISBN2911148274 et 9782911148279), p. 60.
↑Ville de Corenc, « Félix Germain, le Frison-Roche corençais, disparaissait il y a 20 ans », Les nouvelles de Corenc, no 158, , p. 17 (lire en ligne, consulté le ).
Raymond Mollaret et Jacques Carton, « FÉLIX GERMAIN. Une vie au service des autres : Devant mon dernier sommet », La Montagne et Alpinisme, revue du Club alpin français, nos 170 - 4/1992, , p. 54-55 (ISSN0047-7923, OCLC981494909, lire en ligne).
Isère. Archives départementales, Ghislaine Bouchet et Yves Soulingeas, Répertoire numérique détaillé de la sous-série 117 J : Fonds Félix Germain et Société dauphinoise de secours en montagne, 1910-1975, Grenoble : Centre Jean Berthoin, , 39 p. (ISBN2860380167).
Marc Mingat (enquête) et Pierre Borasci, Félix Germain (photos), « La grande aventure du secours en montagne : Le Reveil CRS des Alpes, Librairie des Alpes, Photopress », Grenoble mensuel, (ISSN1166-8849, OCLC473562180, lire en ligne, consulté le ).
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Antoine Chandellier, L'épopée du secours en montagne : Sauveurs de l'alpe, Editions Le Dauphiné Libéré, Veurey, coll. « les patrimoines », , 51 p. (ISBN2811000674 et 9782811000677, OCLC971557099), « Félix Germain - L'éclaireur du Secours en montagne français », p. 34-35.