Les compétitions d'échecs se sont développées en Tunisie à partir des années 1920, avec la création de cercles spécialisés qui organisent leurs propres championnats puis des compétitions au niveau national. Parmi les pionniers citons le cheikh Abdelaziz Ennaifer (troisième en 1927 et quatrième en 1928) et Habib Kahia (champion de Tunisie en 1937, à égalité avec le cheikh Abdelaziz Ben Jaafar, 1948, 1949 et 1950). Les principaux clubs de l'époque sont le Club tunisien d'échecs, le Club d'échecs soussien fondé par Habib Laajimi en 1927, le Cercle d'échecs tunisien et le Club d'échecs de La Goulette. Mais c'est surtout le Cavalier matant, dont l'assemblée constitutive a lieu le , qui joue un rôle essentiel dans la promotion de cette activité. Son comité a la composition initiale suivante :
Après un ralentissement de l'activité au cours de la première moitié des années 1950, un groupe de passionnés du Cavalier matant s'organise pour fonder la Fédération tunisienne d'échecs[3]. C'est surtout Mohamed Ridha Belkadhi, professeur de mathématiques qui cumule ses activités au sein de la fédération avec celles de joueur d'échecs, qui domine la discipline, remportant entre autres huit championnats, avant qu'un jeune, Slim Bouaziz, ne vienne le concurrencer. Bouaziz devient douze fois champion de Tunisie, deux fois champion arabe, champion du Maghreb et champion d'Afrique. Après ces deux champions, rares sont les échéphiles tunisiens à briller sur le plan international, si l'on excepte Slim Belkhodja, grand maître international, qui a été entre autres champion arabe en 2001.
L'équipe de Tunisie d'échecs a participé depuis 1958 à 22 des 41 éditions de l'Olympiade d'échecs. Son meilleur classement a été obtenu en 1962 (27e), alors que le plus mauvais (105e) a été obtenu en 2008. Cependant, en 1976, au cours des olympiades parallèles organisées à Tripoli (Libye) avec la participation de 32 pays boycottant les olympiades tenues en Israël, la Tunisie s'est classée deuxième derrière le Salvador.