Ce poste prestigieux l'amène à entrer dans la suite du roi, et à participer à la seconde croisade en 1147. C'est ainsi qu'il rédige une chronique, intitulée L'expédition de Louis VII en Orient (en latin : De profectione Ludovici VII in orientem), chronique permettant d'appréhender les difficultés rencontrées lors de cette croisade (relations avec Grecs, courants divergents à la tête de l'État, etc.). Cette chronique s’arrête lors de l’arrivée de la croisade à Antioche.
À peine élu, il fait face à une cabale, certains moines l’ayant dénoncé en cour de Rome comme coupable de malversations – les finances de l’abbaye étant alors obérées par les préparatifs de la croisade - et même du crime d’homicide, mais, soutenu notamment par trois lettres de
saint Bernard, il se justifie facilement auprès du pape Anastase et rentre blanchi et fêté à Saint-Denis où il rétablit bientôt la concorde entre ses religieux et pardonne à ses ennemis.
Il exerce sa charge jusqu'à sa mort en 1162.
Voir aussi
Bibliographie
François Chandon De Briailles, « Eudes de Deuil.—La Croisade de Louis VII roi de France », dans Syria. Archéologie, Art et histoire, vol. 28, n° 3, 1951, p. 326-332.
Gilette Tyl-Labory, « Eudes de Deuil », dans : Robert Bossuat, Louis Pichard et Guy Raynaud de Lage (dir.), Dictionnaire des lettres françaises, t. 1 : Moyen Âge, éd. entièrement revue et mise à jour sous la dir. de Geneviève Hasenohr et Michel Zink, Paris, Fayard, 1992, p. 427-428.